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Culture - Festival de Beiteddine

Bienvenue à Bollywood-sur-Chouf !

C'est par un show tout en strass, danse, kitsch et « positive energy » qu'a été donné, hier soir, le coup d'envoi des festivités de l'été au palais des Émirs. Avec « The Merchants of Bollywood », une tourbillonnante comédie musicale aux couleurs indiennes.

Photo D.R.

Nul besoin d'être fan de films bollywoodiens pour apprécier ce musical qui leur rend hommage. Pour s'enivrer, l'espace d'une soirée à ciel ouvert, de strass et de scintillements, de musiques et de danses... Pour s'extraire d'un quotidien plombant et se plonger dans le joyeux exotisme d'un spectacle qui emmène le spectateur dans le monde coloré et kitsch de l'industrie du cinéma indien, à travers l'histoire, romancée bien sûr, d'une famille de chorégraphes de films renommés, les Merchant.

Une lignée bollywoodienne, dont sont issus les deux frères compositeurs Salim et Suleiman Merchant, ainsi que la chorégraphe Vaibhavi Merchant, classée parmi les cinq meilleurs de Bollywood à l'heure actuelle. Tous les trois ont respectivement signé la musique et la chorégraphie de ce The Merchants of Bollywood, spectacle librement inspiré de leur vie. Et plus particulièrement de la figure de leur grand-père, Hiraralji, légendaire chorégraphe « classique » des films de Bombay dans les années 50 et 60.

Entre le grand-père (Hiraralji) et sa petite-fille (Vaibhavi, interprétée par la danseuse vedette Carol Furtado), le metteur en scène Toby Ghough a imaginé un conflit générationnel opposant le tenant de la tradition et la jeune femme aux envies de renouveau. Une trame de base prétexte à raconter les bouleversements de styles et de mœurs dans la Mecque du cinéma indien. Un scénario où tout est un peu pêle-mêle, saupoudré, bien sûr, de ce qu'il faut comme romance, valeurs et bons sentiments, dont le respect aux anciens et aux traditions...

 

(Lire aussi : Beiteddine 2016 hisse haut les couleurs de « Bollywood »...)

 

Le résultat : un Musical Masala, comme ce mélange d'épices typiquement indien, comportant tous les ingrédients (nettement plus savoureux dans la deuxième partie) d'un divertissement Bollywood pur jus. En l'occurrence, une alternance de séquences mélodramatiques et comiques, dansées et chantées (en playback, certes) par plus de 40 artistes, habillés de costumes et de bijoux scintillants de mille pierreries et couleurs. Pas vraiment de décors, remplacés par un simple jeu d'éclairage sur la belle façade a arcades du Palais. Et surtout une large palette de chorégraphies déclinant toute la gamme des danses indiennes: classiques, modernes, religieuses ( à l'instar du rituel kathak des temples Shiva), sensuelles toutes en ondulations et auxquelles viennent se mêler le disco et même le hip-hop... Interprétées par des danseurs a l'énergie contagieuse qui a fait se lever en finale une bonne partie du public.

The Merchants of Bollywood : un spectacle (familial) d'une nuit d'été, d'une entraînante vitalité et d'un scintillant exotisme qui, au terme d'une tournée mondiale de 5 ans et plus de 2 millions de spectateurs, offre (ce soir encore) aux festivaliers de Beiteddine un dépaysement garanti.

 

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