L’armée et les FSI en état d’alerte pour le Fitr

L'inquiétude reste naturellement de mise, surtout au lendemain de l'attentat meurtrier de Bagdad. Mais les forces de l'ordre ont affirmé hier avoir pris les précautions nécessaires pour empêcher une quelconque partie de pouvoir sévir durant la fête du Fitr.
La Direction de l'orientation de l'armée a ainsi affirmé hier, dans un communiqué, que les unités de la troupe avaient pris des mesures de sécurité exceptionnelles autour des lieux de culte, des zones touristiques, des centres commerciaux et des principaux axes routiers. Parmi ces mesures, le déploiement de soldats, la circulation de patrouilles et l'établissement de barrages fixes et itinérants, a indiqué la troupe, appelant les Libanais à interagir positivement avec ces mesures durant la fête.
Le directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Ibrahim Basbous, a relevé de son côté le niveau d'alerte pour tous les services liés aux FSI à 100 % à l'occasion du Fitr.
Compte tenu de la spécificité politique de la région, le Liban-Sud fait partie des zones où les mesures de sécurité ont été particulièrement renforcées autour des lieux de culte et des zones commerciales et touristiques, selon des sources de sécurité citées par l'agence al-Markaziya.
Une réunion à caractère sécuritaire s'est par ailleurs tenue hier au Sérail de Baabda sous la présidence du mohafez du Mont-Liban, Fouad Fleyfel, pour procéder à une évaluation de la situation à la lumière des informations qui se trouvent à la disposition des services de sécurité. Le mohafez a mis en garde, dans ce cadre, contre « les rumeurs sans fondements qui circulent, et qui visent à semer la panique et la confusion chez les citoyens et à porter atteinte aux festivals touristiques dans les différentes régions libanaises ». M. Fleyfel a appelé dans ce contexte les forces de l'ordre à traquer ceux qui sont à l'origine de ces rumeurs et à les déférer devant les autorités judiciaires concernées.
L'armée et les forces de l'ordre ont poursuivi, dans ce contexte, les descentes dans les camps de réfugiés syriens. Des raids ont été menés par la troupe dans le jurd de Qaa (Békaa), où 35 Syriens ont été interpellés. Vingt-cinq d'entre eux sont restés en état d'arrestation et les dix autres libérés. L'armée a également confisqué des mobylettes. De son côté, la Sûreté générale a annoncé dans un communiqué avoir arrêté, entre le 27 juin et le 1er juillet, 22 personnes en situation irrégulière.
En marge de ce renforcement des mesures de sécurité, des combats à l'arme lourde ont fait rage durant la journée d'hier entre le groupe État islamique et le Front al-Nosra dans le jurd de Ersal et de Ras Baalbeck (Békaa), faisant plusieurs tués et blessés dans les rangs des deux formations.
La question sécuritaire a d'ailleurs été hier au cœur des entretiens politiques de la représentante personnelle du secrétaire général de l'Onu, Sigrid Kaag, qui a été reçue à Sanayeh par le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, et le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi. Ce dernier a également été reçu par le président de la Chambre, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné.