Table ronde du CIH sur « La Constitution, l’État et le vivre-ensemble »

Dans le cadre de l'initiative nationale de dialogue avec des personnalités académiques et des représentants de la société civile, le Civic Influence Hub (CIH) a organisé mardi à l'hôtel Monroe à Beyrouth une table ronde sur le thème « La Constitution, le gouvernement et le vivre-ensemble ».
Dans son allocution d'ouverture, Antoine Wakim, membre du conseil d'administration du CIH, a rappelé que cette séance avait été précédée de trois autres débats avec des représentants du mouvement civil de protestation, des personnalités économiques, mais aussi des ordres des professions libérales.
M. Wakim a précisé que le CIH axait ses débats sur deux problématiques concomitantes : d'une part, les problèmes dont souffre le Liban, les réformes prioritaires et les mécanismes proposés pour réaliser une dynamique de changement interactive et participative, et, de l'autre, des questions plus essentielles du genre : « Où en sommes-nous, où devrions-nous être et comment y arriver ? » « Les résultats de ces rencontres ont prouvé qu'il existe un désir réel de suivre une même orientation de nature constitutionnelle et moderne en faveur d'un État moderne et pluriel, ainsi qu'une volonté ferme et importante d'avancer dans la construction d'un vivre-ensemble aux racines profondes », a souligné Antoine Wakim.
Le vice-président du conseil d'administration du CIH, Mounir Yehia, a ensuite procédé à une analyse des résultats des trois rencontres précitées.
Suite à quoi les discussions de la table ronde ont porté sur une série de problématiques liées à la Constitution, l'État et au vivre-ensemble, à l'ombre du brasier régional, notamment : la promotion du vivre-ensemble comme règle fondamentale de la gestion du pluralisme à travers la citoyenneté, la distinction entre la démocratie constitutionnelle et la démocratie consociative, les réformes fondamentales nécessaires au système politique comme la loi électorale, la décentralisation administrative et la formation de l'instance nationale pour l'abolition du confessionnalisme politique, les changements géostratégiques qui pourraient être imposés à la région et leur effet sur le Liban, ainsi que la nécessité d'une réforme éducative qui puisse parer à l'érosion de l'identité libanaise au profit du confessionnalisme et du sectarisme.
Dans son allocution de clôture, le président du conseil d'administration du CIH, l'ingénieur Fahd Sakkal, a mis l'accent sur la poursuite par l'ONG de ses tables rondes dans le but de « mettre en place le cadre de coordination adéquat pour réaliser le changement désiré ».