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Le Hamas remercie la Turquie après l'accord de normalisation avec Israël

Le Hamas au pouvoir à Gaza a remercié dans la nuit de lundi à mardi la Turquie, après l'accord de normalisation entre Ankara et Israël qui n'a pourtant pas accédé à la demande turque de levée du blocus de l'enclave.

Le mouvement islamiste, grand allié de la Turquie du président Recep Tayyip Erdogan, est resté silencieux toute la journée de lundi alors que se multipliaient les réactions à la réconciliation des deux pays, brouillés depuis l'assaut israélien en 2010 sur un navire turc apportant de l'aide humanitaire à Gaza qui avait tué 10 Turcs.

Mais dans la nuit, le Hamas, dont le chef en exil, Khaled Mechaal avait rencontré la semaine dernière en Turquie M. Erdogan, a publié un communiqué remerciant la Turquie.
Dans ce texte, il exprime "sa gratitude et son estime au président Erdogan" et au peuple turc tout en affirmant "espérer que la Turquie continue à soutenir le peuple palestinien, à œuvrer à la levée totale du blocus et à faire pression sur l'occupant sioniste pour qu'il cesse ses agressions".

De son côté, le Jihad islamique, deuxième force islamiste des Territoires palestiniens occupés, a dit "refuser que toute partie arabe ou musulmane s'engage dans la normalisation avec l'ennemi sioniste", tout en saluant malgré tout "tout effort arabe ou musulman visant à alléger les souffrances du peuple palestinien".

Aussitôt après l'annonce de la réconciliation lundi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait affirmé que le blocus maritime que son pays impose depuis 10 ans à la bande de Gaza resterait en vigueur. "C'est un intérêt sécuritaire de haute importance pour nous. Je n'étais pas prêt à le renégocier", a-t-il expliqué.

Selon la Banque mondiale et l'Onu, le blocus maritime, terrestre et aérien a virtuellement tué toute exportation de Gaza, mené l'économie de la petite enclave coincée entre Egypte, Israël et Méditerranée au bord du gouffre. Il prive également de mouvement la grande majorité des 1,9 million de Palestiniens de Gaza.

Mais pour Israël, ce blocus est nécessaire pour empêcher l'entrée de matériaux permettant aux groupes armés de produire leurs arsenaux artisanaux.
L'accord entre Israël et la Turquie comprendrait la construction avec des fonds turcs d'une centrale électrique, d'une usine de dessalement et d'un hôpital à Gaza. L'aide turque transiterait par le port israélien d'Ashdod avant de parvenir aux Palestiniens.

Le Hamas au pouvoir à Gaza a remercié dans la nuit de lundi à mardi la Turquie, après l'accord de normalisation entre Ankara et Israël qui n'a pourtant pas accédé à la demande turque de levée du blocus de l'enclave.
Le mouvement islamiste, grand allié de la Turquie du président Recep Tayyip Erdogan, est resté silencieux toute la journée de lundi alors que se multipliaient les...