Nabih Berry.
À l'image du reste du Liban-Sud, le caza de Zahrani (les villages de l'est de Saïda) prendra part au troisième round du scrutin municipal prévu demain, dimanche, pour élire de nouveaux conseils municipaux. Or, dans ce grand fief du mouvement Amal de Nabih Berry, il n'est pas tout à fait évident que les listes appuyées par cette formation seront élues sans batailles.
Le tandem face aux familles
Des sources informées ont indiqué à L'Orient-Le Jour que « dans le caza de Zahrani, les conditions de la compétition varient d'un village à l'autre, suivant plusieurs facteurs politiques et familiaux ». Selon ces mêmes sources, Zrariyé sera le théâtre d'une bataille puisque deux listes se disputeront les sièges du conseil municipal. L'une – présidée par Adnane Jezzini – est soutenue par l'alliance Amal-Hezbollah alors que la seconde bénéficie du soutien des indépendants et de la gauche.
De même, dans le village de Maghdouché (majoritairement chrétien), le député Michel Moussa, membre du bloc du Développement et de la Libération de Nabih Berry, appuie une des deux listes en lice pour les élections municipales, alors que les indépendants et les familles accordent leur soutien à la liste du général à la retraite Élias Khalil.
À Ghaziyeh, par contre, la compétition électorale sera épargnée grâce à une entente entre les familles Ghaddar et Khalifé.
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Querelles partisanes au sein d'Amal
Un nouveau facteur important est venu s'ajouter au paysage électoral de Zahrani à la veille de ce troisième dimanche municipal. Il s'agit des querelles interpartisanes au sein du mouvement Amal. C'est le cas notamment de Bayssariyeh et Ansariyeh.
Les tiraillements internes au sein d'Amal pourraient aussi influer sur les résultats de la bataille attendue à Saksakiyeh. Dans ce village, où Amal bénéficie d'une présence importante, on s'attend à ce que le facteur familial fasse pencher la balance vers l'une des deux listes se disputant les quinze sièges du conseil municipal. « Face à l'alliance Hezbollah-Amal appuyant une liste complète (6 sièges pour le Hezbollah et 9 pour Amal), Mahmoud Dahi, proche d'Amal, se lance dans la course à la tête d'une liste incomplète de quatre membres », indique à L'OLJ Hicham Amer, partisan de l'ingénieur Riad Assaad, rival traditionnel du président de la Chambre.
(Lire aussi : De Baalbeck-Hermel au caza de Jbeil, la même contestation chiite)
M. Amer ne manque pas de mettre en évidence l'importance du facteur familial dans la compétition électorale. Selon lui, « lors de la formation des listes, le mouvement Amal avait promis au président sortant du conseil municipal, Ali Sleiman Haïdar, un nouveau mandat complet de six ans, puis il lui a proposé trois ans à la tête de la municipalité ». « Face à ce tableau, la famille Haïdar a décidé de boycotter le scrutin, à l'instar des partisans de Riad Assaad », a-t-il ajouté avant de poursuivre : « Par cette démarche, nous voulons montrer que nous sommes contre l'hégémonie du mouvement Amal et du Hezbollah dans ce village, sachant que M. Haïdar a contribué d'une façon significative au développement de Saksakiyeh, et de ce fait, il mérite un second mandat municipal. » M. Amer souligne enfin qu'« il n'y aura pas de véritable bataille si les boycotteurs ne changent pas d'avis, mais ces derniers pourraient percer la liste du tandem s'ils votaient pour celle de M. Dahi, auquel cas la municipalité élue démissionnera, ce qui ouvrira la voie à de nouvelles élections qui pourraient rendre justice à Ali Sleiman Haïdar ».
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commentaires (3)
Sa réputation à ce Mouvement est un préjugé vain, car gagnée sans mérite !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
14 h 47, le 21 mai 2016