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Lifestyle - Festival de Cannes

Entre érotisme esthétique et passion amoureuse, la Croisette s’embrase

De gauche à droite : l’acteur espagnol Alex Brendemuhl, l’acteur français Louis Garrel, la star française Marion Cotillard et la réalisatrice française Nicole Garcia posant pour les photographes lors de la présentation du film « Mal de pierres ». Alberto Pizzoli/AFP

Présente dans deux films en compétition cette année, Marion Cotillard a présenté, hier sur la Croisette, Mal de pierres de Nicole Garcia, qui lui offre un rôle de femme passionnée à la recherche de l'amour absolu. L'un des deux films réalisés par des femmes en compétition pour la Palme d'or – avec American Honey de la cinéaste britannique Andrea Arnold –,
Mal de pierres marque une nouvelle participation à la compétition cannoise pour la comédienne oscarisée pour La Môme, habituée de la Croisette mais jamais récompensée.
« Le personnage de Gabrielle, c'est un personnage assez singulier », a déclaré Marion Cotillard, vêtue d'une simple robe en jean noire. « Je suis toujours attirée par des choses que je n'ai pas explorées. Il y a une espèce de passion et de fièvre chez elle. Ce qui me touchait aussi, c'était de raconter l'histoire d'une femme qu'on enfermait dans un milieu sans respecter son désir et sa passion », a ajouté la comédienne âgée de 40 ans. Jeudi, elle reviendra défendre Juste la fin du monde, du réalisateur canadien Xavier Dolan, dans lequel elle joue aux côtés de Léa Seydoux et Vincent Cassel.
Adapté du roman éponyme de l'écrivaine italienne Milena Agus, Mal de pierres raconte l'histoire de Gabrielle, une jeune femme dans la Provence rurale des années 1950. Elle préfère écouter ses désirs plutôt que de penser au mariage et fait scandale dans son village, où on la croit folle. Ses parents décident de la marier à José (Alex Brendemühl), un ouvrier d'origine espagnole qu'elle n'aime pas. Mais, alors que Gabrielle se rend en cure thermale pour soigner ses calculs rénaux (son « mal de pierres » ), elle rencontre André Sauvage (Louis Garrel), un lieutenant blessé à la guerre d'Indochine, dont elle tombe amoureuse. Refusant qu'on lui prenne ce qu'elle nomme « la chose principale », elle décide alors de partir avec lui.
Troisième long métrage de Nicole Garcia présenté en compétition à Cannes, Mal de pierres dresse le portrait d'une femme « au carrefour entre un monde archaïque, une société très normative (...) et en même temps une aspiration qui augure déjà de la femme moderne », a expliqué Nicole Garcia. « Son corps parle beaucoup, le désir féminin est très présent en elle, et en même temps, il y a une sorte de mystique de l'amour, quelque chose qui parle des sentiments », a-t-elle ajouté, estimant que Marion Cotillard « pouvait rendre à la fois cette brutalité, cette sensualité ».
Dans ce film romanesque de facture classique, Nicole Garcia questionne la frontière entre folie et passion. « Il y a beaucoup de destins féminins dans la littérature en particulier et au cinéma (...) dont on a raconté la passion amoureuse et jusqu'où peut aller leur passion amoureuse, a commenté la réalisatrice et actrice âgée de 70 ans. Mais je pense que dans ce romanesque autour de ce désir féminin, il y a quelque chose de plus brutal, de plus abrupt. On a mis très fort ce corps féminin et ce désir féminin en avant. »

Au pays de la « sous-culture »
Pour son premier film tourné aux États-Unis, l'Anglaise Andrea Arnold plonge dans l'Amérique profonde avec une bande de jeunes déclassés: American Honey est un road movie déjanté plein d'énergie et de poésie, mais gâché par des longueurs.
La petite troupe un peu foldingue de la réalisatrice écume le Midwest pour vendre des abonnements à des magazines aux plus riches comme aux laissés-pour-compte, qu'ils arnaquent sans états d'âme. Ces petits groupes de vendeurs, employés par des sociétés obscures pour faire du porte-à-porte et soutirer de l'argent à des clients attendris par des histoires tristes ou sordides, existent réellement aux États-Unis. Mais l'étude sociologique se double d'une histoire d'amour qui donne un peu de légèreté au film sur fond d'une Amérique sans grâce, désenchantée et sans beaucoup d'humanité.
Voyageant en car d'un motel miteux à l'autre, ces jeunes représentent « une sorte de sous-culture », a expliqué la réalisatrice (55 ans) du film, son troisième à Cannes en compétition pour la Palme d'or. « Ils essayent de trouver leur rêve américain à eux, ils travaillent dur pour gagner leur vie, ils travaillent dur pour se vendre eux-mêmes, ce qui est la raison d'être du capitalisme n'est-ce pas ? » a-t-elle lancé, entourée de sa petite bande joyeuse portant force tatouages, quelques piercings et autres casquettes.

« Mademoiselle » donne chaud...
Samedi, le réalisateur sud-coréen Park Chan-wook a présenté, également en compétition, Mademoiselle, un thriller érotique à l'esthétique soignée, qui a fait monter la température sur la Croisette.
Le film se déroule en Corée dans les années 1930 pendant la colonisation japonaise. Une jeune femme, Sookee, se fait engager comme servante auprès d'une riche héritière japonaise, Hideko (qu'elle appelle Mademoiselle), qui vit isolée dans une grande maison avec un oncle collectionneur de livres à l'allure inquiétante. Avec l'aide d'un complice, qui se fait passer pour un comte japonais, Sookee a un plan secret, qui doit lui permettre de s'emparer de la fortune d'Hideko.
Adaptation du roman Fingersmith de l'auteure britannique Sarah Waters, ce film met en scène avec élégance l'amour entre femmes, la perversion, la trahison et la manipulation. « C'est un thriller, une histoire d'arnaqueurs, un drame ponctué de rebondissements surprenants et, plus que tout, une histoire d'amour », a résumé Park Chan-wook. Montrant avec sensualité le désir et les corps, Mademoiselle a notamment retenu l'attention pour une scène érotique torride entre femmes, rappelant celles de La Vie d'Adèle.
(Source : AFP)

Présente dans deux films en compétition cette année, Marion Cotillard a présenté, hier sur la Croisette, Mal de pierres de Nicole Garcia, qui lui offre un rôle de femme passionnée à la recherche de l'amour absolu. L'un des deux films réalisés par des femmes en compétition pour la Palme d'or – avec American Honey de la cinéaste britannique Andrea Arnold –,Mal de pierres marque une...

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