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Liban - Institutions

Sécurité de l’État : un règlement après les municipales ?

Avec le retour du chef du gouvernement, Tammam Salam, de New York, les tractations doivent reprendre pour essayer de régler le problème de la paralysie du département de la Sécurité de l'État.
Une solution ne devrait cependant pas intervenir de sitôt, la priorité étant accordée en ce moment à d'autres dossiers, notamment les élections municipales qui démarreront le 8 mai à Beyrouth et dans la Békaa, et la tenue d'une réunion parlementaire dont l'ordre du jour ne fait toujours pas l'unanimité, en raison du sempiternel débat sur le principe de la nécessité législative.

Au cours du dernier Conseil des ministres, et pour éviter que le débat politique suscité par la tournure qu'a fini par prendre le conflit entre le directeur général de la Sécurité de l'État, le général Georges Karaa, et son adjoint, Mohammad Toufayli, décision avait été prise de charger Tammam Salam de trouver la formule qui permettra à ce service de fonctionner à nouveau normalement, et, surtout, de débloquer les fonds qui lui sont dus.
Mission difficile quand on sait que jusqu'à présent, même les solutions proposées ont pour finalité de consacrer un fait accompli, c'est-à dire de rendre obligatoire une cosignature du directeur adjoint pour donner suite aux demandes de déblocage de fonds, soumises par le général Karaa au ministère des Finances. Celui-ci se dit prêt à libérer l'argent qui va permettre à la Sécurité de l'État suivant la formule suivante : il rend toutes les formalités qui lui ont été présentées par le général Karaa afin qu'elles soient cosignées par son adjoint avant de débloquer les fonds.

 

(Lire aussi : Gare au « blocage politique », mettent en garde les ministres chrétiens)

 

On imagine aisément qu'une telle formule a été rejetée, d'autant que le groupe de ministres qui plaident pour une application stricte des textes définissant les compétences du conseil de commandement ont réussi à dissocier les deux volets administratifs (le blocage du conseil de commandement de la Sécurité de l'État) et financiers (le blocage des fonds) du problème. Les textes en vigueur stipulent, il est vrai, que l'avis du directeur adjoint est « obligatoire », mais ils ne précisent pas que sans cet avis, ce département ne peut pas obtenir les fonds qu'il sollicite. La preuve, depuis toujours, le ministère des Finances lui accordait l'argent réclamé que l'avis du directeur adjoint soit ou non favorable.

Un déblocage pourrait peut-être intervenir à la fin du mois de mai lorsqu'il sera question de plancher sur le sort de Mohammad Toufayli qui doit aller à la retraite en juin. Depuis quelque temps, il est question de le maintenir à son poste, mais une prorogation de son mandat requiert une proposition du directeur général en ce sens. Le ministère des Finances fera-t-il machine arrière pour pouvoir le maintenir à son poste ? Affaire à suivre.

 

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