Salam à l’Onu : Le Liban achèvera la ratification de l’accord de Paris le plus tôt possible

Le Premier ministre Tammam Salam a exprimé hier dans son discours à l'Onu, après la signature de l'accord historique de Paris destiné à ralentir le réchauffement de la planète, « l'engagement du Liban à assumer son rôle en tant que membre actif de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, et à remplir l'objectif à long terme de l'accord de Paris ».
La contribution, déterminée à l'échelle nationale, à laquelle le Liban a été soumis avant la réunion de Paris est « significative », a indiqué M. Salam. « Ce plan d'action inclusif, transparent, basé sur des consultations approfondies avec les parties prenantes nationales et internationales pertinentes, est intégré dans les objectifs du Liban, et il est inclus dans sa feuille de route vers la stratégie nationale du développement durable », a-t-il rappelé.

Une opportunité
« Le Liban voit l'action climatique comme une opportunité, non seulement de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et d'accroître la résilience, mais aussi de résoudre bon nombre de nos défis environnementaux et socioéconomiques », a déclaré le Premier ministre.
Il n'a pas manqué de rappeler que « le Liban a toujours respecté ses obligations ». « Il achèvera la ratification de l'accord de Paris le plus tôt possible. Car nous croyons que quelles que soient les mesures dans lesquelles nous investissons, nous récolterons à l'avenir la prospérité et le bien-être », a-t-il ajouté, précisant que le Liban n'attendra pas jusqu'en 2020 pour commencer à s'atteler à la tâche.
Tammam Salam a rappelé que « trois mesures nationales d'atténuation appropriées dans les secteurs des déchets, des transports et de la sylviculture sont maintenant terminées ou en cours de préparation et attendent un financement ». Il a relevé dans ce cadre que « les acteurs privés multiplient les investissements dans les énergies renouvelables et le reboisement ». « Des projets pilotes et des lignes directrices visant à accroître la résilience des communautés les plus vulnérables se multiplient. Toutefois, un plus grand soutien de donateurs internationaux est nécessaire », a-t-il noté.

Instabilité régionale
Toutefois, « notre région est profondément perturbée par la crise en cours », a souligné le Premier ministre. « Cette instabilité est probablement notre plus grande contrainte en vue d'atteindre nos objectifs climatiques. Mais le Liban est pleinement engagé à conjuguer les efforts avec la communauté internationale pour éliminer la pauvreté, améliorer la santé publique, éduquer les gens et améliorer l'efficacité des infrastructures et des ressources », a-t-il noté.
Et M. Salam de conclure : « Nous avons déjà beaucoup fait en dépit de l'importance de la pénurie de moyens et des défis complexes auxquels fait face actuellement le pays pour accueillir plus de 1,2 million de personnes déplacées. »

Tribune
Une signature pour un monde plus sûr et plus stable, par Federica MOGHERINI

Réchauffement climatique au Liban : une facture estimée à 21 milliards de dollars en 2020