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Culture - Conférence de presse

Beirut Holidays an V : un panachage oriental/occidental pour un mois de festivités

Quatorze soirées pour le festival qui se tient désormais au frais, sous le chapiteau du Biel, du 7 juillet au 5 août.

Les ministres Michel Pharaon et Rony Araiji entourés de Georges Issa, Jihad el-Murr et Amine Abi Yaghi. Photo Nasser Trabulsi

Il souffle cette année ses cinq bougies et ses aficionados ne font que partir en crescendo. En 2014, le festival Beirut Holidays accueillait sept concerts et 30 000 spectateurs. En 2015, neuf spectacles pour 40 000 festivaliers. En 2016, c'est quatorze soirées qui s'étalent du 7 juillet au 5 août. Et une expectative qui sonne comme une prière : 60 000 spectateurs au compteur.
Le festival, né sous l'impulsion de 2U2C (Jihad el-Murr), Production Factory (Georges Issa) et Star System (Amine Abi Yaghi), a rendu public son programme hier, lors d'une conférence de presse à l'hôtel Four Seasons, en présence des ministres du Tourisme Michel Pharaon et de la Culture Rony Araiji.
Au menu de l'édition 2016 : un panachage plus oriental qu'occidental pour une manifestation qui a trouvé (et prouvé) ses marques dans la capitale libanaise.
C'est en répondant à une question de L'OLJ sur la source des revenus du festival que Jihad el-Murr en a dévoilé un pan inconnu. À savoir que ses revenus sont versés à l'association caritative Sesobel. « Ce festival, qui est porté par trois sociétés de production et plusieurs médias (la MTV et Nostalgie), met en avant autant les artistes qu'il présente que le pays et la ville qui les accueillent », a-t-il ajouté.
Georges Issa a affirmé pour sa part que les prix des tarifs d'entrée sont compétitifs, certains ne dépassant pas le coût de deux billets de cinéma. « La nuit orientale du 7 juillet est accessible à 15 000 LL », a-t-il affirmé.
Amine Abi Yaghi a présenté en détail le programme soulignant la présence importante d'artistes libanais. « Il s'agit là de l'une de nos missions : mettre en avant de jeunes groupes locaux. Après Mashrou' Leila l'année dernière, il y aura cette année le groupe de rock Who Killed Bruce Lee qui a cartonné à l'étranger, notamment lors de sa tournée en Allemagne ».


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Ils ont dit

– Le ministre du Tourisme Michel Pharaon : « Cela fait deux ans que le pays est sans président de la République. Espérons qu'en ce début de saison festivalière, le pays se verra élire un chef de l'État. »
« Le ministère soutient financièrement plus de 170 festivals dans tout le Liban. Beirut Holidays ne reçoit pas de subvention de notre part. Je tiens à féliciter ses organisateurs pour cela. Et aussi pour le niveau artistique qu'il a atteint, faisant de Beyrouth un lieu incontournable pour les événements culturels. Vous savez que notre budget est minime et il nous permet à peine d'aider les initiatives en région, que je félicite aussi pour leurs efforts. » Et de conclure : « De la même manière que l'armée protège nos frontières, la société civile sauve les remparts de notre civilisation. »
– Le ministre de la Culture Rony Araiji : « Je ne ferais aucune comparaison entre le Liban de la culture et des arts et celui des déchets et des crises. Il est de notre devoir que le pays du Cèdre reste celui de la civilisation, de la vie et de la culture.
La participation des artistes arabes et occidentaux à ce festival concorde avec une tradition connue pour un pays qui a été ouvert de tous temps à l'Orient comme à l'Occident. J'espère que la société politique puisse être aussi énergique et inspirée que ces initiatives privées menées par la société civile ou les personnes comme vous. Alors que le pays se prépare à ses festivals, qui se tiennent aux quatre coins du pays, nous souhaitons que l'été nous apporte l'espoir, la paix, la joie et cette stabilité à laquelle le peuple aspire tant. »

 

 

Calendrier des concerts

7 juillet : Oriental Night
8 juillet : Tamer Hosni
9 juillet : NRJ Music Tour
12 juillet : Playing For Change
13 juillet : José Feliciano
16 juillet : Nawal Zoghbi
19 juillet : Tania Kassis et cent choristes
21 juillet : Adel Karam
22 juillet : Waël Kfoury
26 juillet : Saad Lemjarred
29 juillet : Hélène Ségara (ses tubes et un hommage à Joe Dassin)
2 août : Waël Jassar
4 août : Elissa
5 août : Who Killed Bruce Lee.

 

 

Le top 3 de la rédaction

 

Tamer Hosni

Le chanteur, compositeur, acteur, parolier, nouvelliste, scénariste, réalisateur de vidéoclips et producteur égyptien cumule les cordes à son arc. Avec autant de succès et d'humilité. Dernièrement l'un des jurys dans l'émission de télé The Voice Kids, il a également été salué par la Ligue arabe pour son action humanitaire envers les démunis en Égypte et dans le monde arabe. Notamment sa campagne pour le don de sang qui a fait son entrée dans le Livre Guinness des records. Côté musique, il possède à son actif dix albums et des collaborations au niveau international avec Snoop Dogg, Shaggy et Akon.

 

 Elissa

 

Celle que l'on surnomme « La reine des vents » est un peu la mascotte de ce festival. Elle lui porte bonheur. Et elle apporte aux spectateurs ce je-ne-sais-quoi d'espoir et d'amour qui fait qu'elle fait bouger les foules et chambouler les esprits les plus cartésiens. Reine des sentiments, l'amoureuse chante et ses fans qui se comptent par millions chavirent... Plus de 10 millions d'albums vendus en quinze années de carrière et un nouveau succès au tableau de chasse, son dernier Halat Hobb.

 

Who Killed Bruce Lee

Le groupe, formé par Wassim Bou Malham, Hassib Dergham, Pascal Sarkis et Malek Rizkallah, a vu le jour en 2010. Après avoir fait l'ouverture du groupe Alt-J à Byblos en août 2015, le quatuor est parti s'installer à Berlin où il a enregistré son album Elvis. Ensuite, tournée en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Pour le groupe rock libanais, l'année 2015 a été marquante. Une ascension en ligne droite. 2016 sera-t-elle l'année de tous les succès?

 

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