Le Hezbollah accuse le « camp adverse » d’être responsable de la corruption

Comme d'habitude, le week-end est l'occasion pour les députés et autres responsables du Hezbollah de prononcer des discours et d'annoncer la position du parti sur les sujets brûlants, en l'occurrence la corruption qui atteint des niveaux inégalés dans le pays. Le ministre de l'Industrie Hussein Hajj Hassan a ainsi affirmé que même si les scandales se succèdent ainsi que les affaires de corruption, il y a encore au Liban un espace pour les jeunes talents afin qu'ils puissent s'exprimer. Selon lui, l'affaire de l'exploitation des êtres humains et la filière de prostitution est encore plus grave que celle de l'Internet illégal puisqu'elle touche aux valeurs humaines.
De son côté, le chef du bureau exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, a estimé que les scandales de corruption qui se multiplient actuellement au Liban sont le fruit d'une politique basée sur le principe des intérêts personnels et des affaires. Selon Safieddine, ces scandales ne sont pas nouveaux. Ils commencent seulement à apparaître au grand jour maintenant. Ce qui signifie que ceux qui ont, pendant des années, clamé leur volonté de bâtir un État faisaient exactement le contraire en secret. Et le Liban paie aujourd'hui le prix de leurs erreurs, de leurs positions et de leur dépendance à l'égard de parties extérieures. « Par corruption et par amour du pouvoir, ces parties ont accepté pendant des années les humiliations et ont multiplié les fautes au point que nous nous trouvons aujourd'hui devant un État de corruption », a déclaré Safieddine.
De son côté, le ministre Mohammad Fneich a estimé que le réseau de prostitution est l'un des résultats de ce qui a été appelé « la révolution syrienne et l'opposition ». Fneich a insisté sur le fait qu'il faut connaître l'identité de ceux qui ont protégé ce réseau et la raison pour laquelle les services de sécurité n'ont pas réussi à le démanteler auparavant.
Même son de cloche chez le chef du bloc du Hezbollah Mohammad Raad, qui a estimé que le public du Hezbollah « ne peut plus accepter la corruption qui apparaît dans la plupart des dossiers actuellement ». Il a aussi condamné la répression contre la chaîne al-Manar interdite de diffuser sur NileSat. M. Raad a aussi rejeté les accusations portées contre le Hezbollah, accusé d'entraver l'élection d'un président, assurant que ceux qui entravent sont connus, c'est le camp adverse qui refuse un dialogue sur les points énumérés dans l'ordre du jour du dialogue national.