L’ancien député Auguste Bakhos est mort

L'ancien député du Metn Auguste Bakhos est décédé hier à l'âge de 93 ans.
Né en 1923 à Bauchrieh dans le Metn, Auguste Bakhos a perdu son père, un éminent médecin, à un très jeune âge. Il est appelé à assumer très tôt la responsabilité d'une famille de 7 enfants (il avait quatre frères et deux sœurs). Il obtient sa licence en droit en 1946 de l'Université Saint-Joseph. Il est par la suite élu en 1952 président du conseil municipal de Jdeideh-Bauchrié-el-Sedd et sera à l'origine de plusieurs projets de développement dans la localité.
En 1953, il ouvre son propre cabinet d'avocat. Il sera élu député pour la première fois en 1972, avant d'être reconduit au Parlement à plusieurs reprises. De 1980 à 1996, il préside la commission parlementaire de l'Administration et de la Justice. Réputé pour son ardeur au travail, sa rigueur et « son obsession » dans l'élaboration des textes de loi, il sera « pointé du doigt par le président du Parlement, Nabih Berry, pour avoir éreinté ses pairs à force de travail, notamment au sein de la commission ».
À partir de 1996, année où il renoncera à la députation, il préside pendant plusieurs années la commission de la modernisation des lois au Parlement. En 2000, il crée la commission d'arbitrage qui accueillera les plus grands juristes du Liban. Auguste Bakhos ne participera pas aux législatives de 2009.
Il était l'un des fondateurs du Parti démocrate, prônant la laïcité et une forme de socialisme modéré, refusant le confessionnalisme et le communautarisme. Il était l'un de ceux qui ont réclamé à cor et à cri la restitution de leurs droits aux Libanais de la diaspora, ainsi que la création d'un ministère pour les Affaires des émigrés. Il a longtemps milité en faveur de la décentralisation administrative et mené une longue bataille pour en créer les fondements.