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À La Une - Liban

Hariri : Le Liban ne sera jamais un vilayet iranien

"Si seulement cette réconciliation avec Michel Aoun avait eu lieu il y a longtemps, vous auriez tellement épargné les chrétiens et le Liban", lance le chef du Courant du Futur au chef des FL.

Devant une foule de personnalités politiques et religieuses, rassemblées pour la 11e commémoration de l'assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le leader du Courant du Futur Saad Hariri a lancé dimanche une violente diatribe contre l'Iran. Photo Ani.

Devant une foule de personnalités politiques et religieuses, rassemblées pour la 11e commémoration de l'assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri,  le leader du Courant du Futur Saad Hariri a lancé dimanche une violente diatribe contre l'Iran pour ensuite aborder le dossier de la présidentielle qu'il estime primordial.

Dès ses premiers mots, Saad Hariri a annoncé la couleur en tirant à boulets rouges sur la République islamique. "L'hégémonie iranienne ne réussira jamais à produire des dirigeants plus forts que ceux du Liban, a-t-il lancé.

"Personne n'est plus grand que son pays, personne ne pourra mettre la main sur la République libanaise ni par la contrebande d'armes ni par le boycott. Le Liban n'appartient ni à un groupe ni à une communauté, encore moins à un parti ou à un leader", a affirmé l'ancien Premier ministre libanais.

"Personne au monde n’œuvre à éteindre l'incendie (régional), mais ils font la course pour jeter de l'huile sur le feu. Il y a des personnes qui ont décidé de combattre là où il ne faut pas et sous de faux slogans", a-t-il encore dit dans une allusion on ne peut plus claire au Hezbollah, estimant que "le Liban paye au quotidien le prix de sa stabilité". 

"Nous sommes Arabes et nous ne laisserons personne entraîner le Liban dans une hostilité à l'égard de l'Arabie saoudite et des pays du Golfe. Le Liban ne sera jamais un vilayet iranien, nous sommes Arabes et nous resterons Arabes", a lancé Saad Hariri.

 

"Le sort de la présidence est entre les mains des Libanais"
Le chef du Courant du Futur a ensuite abordé le dossier de l'élection présidentielle libanaise. "La présidence est une priorité et il est de l’intérêt du pays de mettre fin au blocage autour de la présidentielle et du gouvernement plutôt que de participer au siège de Madaya et d'autres villes syriennes", a-t-il ajouté.

Pour Saad Hariri "le Liban doit en finir avec la vacance présidentielle". "Le sort de la présidence est entre les mains des Libanais", a-t-il dit, assurant que le futur chef de l’État doit respecter l'accord du Taëf et protéger la coexistence. 

Le chef du Courant du Futur est ensuite revenu sur le début des tractations visant à trouver un candidat à la présidence de la République. Il a dans ce contexte rappelé que son premier candidat était le leader des Forces libanaises Samir Geagea et que les députés de son parti se sont rendus à 35 séances électorales qui n'ont pas abouti. Il a aussi rappelé n'avoir jamais promis au chef du bloc du Changement et de la réforme le général Michel Aoun de soutenir sa candidature "contrairement à ce qui se dit".

"Après un an et demi de vacance, après que toutes les options aient échoué, nous avons entamé un dialogue avec le chef des Marada Sleiman Frangié et nous avons abouti à un accord. L'objectif ? Mettre fin au blocage autour de la présidentielle, donner un coup d'arrêt à la dégringolade du Liban et améliorer la situation économique et sociale du pays. Où est l'erreur ? Pourquoi avez-vous été surpris ?".

M. Hariri a aussitôt salué "la réconciliation entre le Courant patriotique libre et les FL". "Nous sommes démocrates, nous sommes Rafic Hariri", a-t-il lancé. Il s'est ensuite adressé à Samir Geagea, présent à la cérémonie. "Si seulement cette réconciliation avait eu lieu il y a longtemps, vous auriez tellement épargné les chrétiens et le Liban", lui a-t-il dit. Le chef du Futur a aussi appelé les députés à se rendre au Parlement et à élire un président de la République car "le boycott n'est pas un droit constitutionnel".

Sans jamais le nommer, Saad Hariri a repris, à la fin de son discours, sa violente critique contre le Hezbollah. "La véritable loyauté doit aller au Liban et non aux alliés. Nous n'avons aucun rôle dans le sang syrien, irakien ou yéménite. Nous sommes fiers de n'avoir aucun rôle régional, nous n'avons un rôle que dans le dialogue et la modération", a-t-il poursuivi.

 

"Nous avons un engagement envers nos martyrs"
Pour conclure, M. Hariri a assuré suivre les pas de son père "et des martyrs du 14 Mars".
"Nous avons un engagement envers nos martyrs, leur droit, leur chemin, le tribunal international et l’État. Nous resterons, nous sommes le projet d'une patrie et refusons de devenir un projet communautaire, a-t-il dit. Le sort du Liban est entre nos mains, le Liban sera gouverné du Liban et non de Damas, de Téhéran ou d'ailleurs".

"A chaque fois que je dois prendre une décision je me demande ce que Rafic Hariri aurait fait à ma place. Aujourd'hui j'aurais voulu qu'il soit devant vous", a-t-il conclu avant d'appeler les leaders du 14 Mars à le rejoindre sur l'estrade et prendre une photo avec lui "pour affirmer que le 14 Mars est encore là".

M. Hariri était arrivé dimanche à l'aube à Beyrouth. C'est seulement la troisième fois qu’il revient au Liban depuis sa démission, en 2011, sous la pression de la coalition du 8 Mars, pilotée par le Hezbollah. La dernière visite de Saad Hariri, qui réside entre l'Arabie saoudite et la France, effectuée pour la même occasion, remontait à un an.
La cérémonie en hommage à son père avait débuté par l'hymne national libanais, suivi d'une minute de silence en hommage aux personnalités du 14 Mars assassinées depuis 2005. Des vidéos rendant hommage à l'ancien Premier ministre ont également été diffusées.

 

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Devant une foule de personnalités politiques et religieuses, rassemblées pour la 11e commémoration de l'assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri,  le leader du Courant du Futur Saad Hariri a lancé dimanche une violente diatribe contre l'Iran pour ensuite aborder le dossier de la présidentielle qu'il estime primordial.
Dès ses premiers mots, Saad Hariri a annoncé la couleur...

commentaires (2)

Hariri Sääd est un pur-sang arabe qu'on n'attelle pas ! Ce qui signifie qu’il n'est pas seulement le parangon de la vertu que l'on sait, mais aussi qu'il possède 1 fichu caractère qu'on ne contredit pas impunément. Ce qui fait sa force, c'est qu'il réclame le droit de la Vérité et celui de ce Pays à l'existence et à la pérennité. Lorsqu'on lui demande de résoudre les problèmes de son pays, cela ne l'intéresse pas de savoir qui a raison, qui a tort. Il est là pour trouver 1 solution ; c'est tout ! Et le fait qu'il y ait quelqu'un de la trempe de ce Sain témoin Sääd, pour dépêtrer cet imbroglio éhhh libanais(h), est fondamental. Et restera indispensable. Il fait partie de ceux qui, par 1 dévouement qui va jusqu'au déchirement, concilient 1 attachement à leurs principes et à leurs congénères ; et 1 acception d'1 certaine compréhension de ceux mauvais du Malsain d'en face ! Tout au long de son parcours de sang et de cette vocifération de mort ; pleins de crachats de haine ; court, ralentit et crève 1 solution pour cette contrée perpétuellement contrariée, trahie et ravaudée à chaque accroc comme un poisseux tabrîz Per(s)cé : Père assassiné, arrière-pensées, impostures dévoilées et espérances réanimées sitôt déchirées, voilà le quotidien du Martyre de ce Sain Sääd ! Et qu'ils se taisent donc, par décence, ceux qui voudraient trier les Martyrs pour distinguer les ignominies excusables, puisqu'elles sont commises par des assassins issus de leur "propre" camp Per(s)cé !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

02 h 43, le 15 février 2016

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Commentaires (2)

  • Hariri Sääd est un pur-sang arabe qu'on n'attelle pas ! Ce qui signifie qu’il n'est pas seulement le parangon de la vertu que l'on sait, mais aussi qu'il possède 1 fichu caractère qu'on ne contredit pas impunément. Ce qui fait sa force, c'est qu'il réclame le droit de la Vérité et celui de ce Pays à l'existence et à la pérennité. Lorsqu'on lui demande de résoudre les problèmes de son pays, cela ne l'intéresse pas de savoir qui a raison, qui a tort. Il est là pour trouver 1 solution ; c'est tout ! Et le fait qu'il y ait quelqu'un de la trempe de ce Sain témoin Sääd, pour dépêtrer cet imbroglio éhhh libanais(h), est fondamental. Et restera indispensable. Il fait partie de ceux qui, par 1 dévouement qui va jusqu'au déchirement, concilient 1 attachement à leurs principes et à leurs congénères ; et 1 acception d'1 certaine compréhension de ceux mauvais du Malsain d'en face ! Tout au long de son parcours de sang et de cette vocifération de mort ; pleins de crachats de haine ; court, ralentit et crève 1 solution pour cette contrée perpétuellement contrariée, trahie et ravaudée à chaque accroc comme un poisseux tabrîz Per(s)cé : Père assassiné, arrière-pensées, impostures dévoilées et espérances réanimées sitôt déchirées, voilà le quotidien du Martyre de ce Sain Sääd ! Et qu'ils se taisent donc, par décence, ceux qui voudraient trier les Martyrs pour distinguer les ignominies excusables, puisqu'elles sont commises par des assassins issus de leur "propre" camp Per(s)cé !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    02 h 43, le 15 février 2016

  • UN DISCOURS FRANC D,UN VRAI LIBANAIS DIGNE FILS DE FEU RAFIC HARIRI ! MAIS : MADAME LA -MARQUISE- LA GRANDE MODERATION EST UNE MEPRISE... CAR ELLE ATTISE LA CONVOITISE DE LA GLOUTONNE -MAINMISE- ET INCITE SA GOURMANDISE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 15, le 14 février 2016

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