Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, a estimé hier que « ce qui unit le chef du courant du Futur, Saad Hariri, et le président des Forces libanaises, Samir Geagea, est plus important que ce qui les sépare ». « Chacun des deux entreprend des démarches sérieuses dans l'intérêt du pays », a-t-il noté.
M. Pharaon, qui a été reçu hier à Meerab par M. Geagea, en présence du coordinateur des FL à Beyrouth, Imad Wakim, a positivement accueilli la reprise de contact entre les FL et le Courant patriotique libre qui « sert non seulement l'intérêt chrétien, mais aussi national, d'autant qu'il fait suite à des coûts très élevés subis par les deux parties durant leur période de conflit ».
Le ministre a mis en exergue « la nécessité de maintenir ce contact et d'en élargir la portée afin qu'il englobe toutes les parties nationales, à l'ombre des angoisses qui hantent les chrétiens du fait de la situation régionale ».
Sur le plan de la présidence de la République, Michel Pharaon a souligné « la nécessité d'établir une coordination qui puisse assurer la légitimité politique chrétienne ».
« La stabilité sur le plan de la sécurité, dont le Liban jouit depuis deux ans, est essentielle. Elle bénéficie d'une couverture intérieure et extérieure de la part de toutes les parties, a poursuivi M. Pharaon. La présidence de la République est une étape d'une nouvelle phase politique qui nécessite une couverture de toutes les parties, intérieures comme extérieures », a-t-il ajouté, saluant la démarche effectuée par M. Geagea, « surtout que toutes ses démarches sont toujours dans l'intérêt du pays ».
« Il y a deux moyens de régler la question de la présidence : soit tout le monde se rend à la Chambre pour choisir entre plus d'un candidat par le biais du processus électoral, soit les parties s'entendent sur un seul candidat à l'extérieur de l'hémicycle, ce qui nécessite une couverture plus large, notamment l'accord de Saad Hariri, en raison de ce qu'il représente en tant que camp politique. De plus, ce candidat consensuel devra obtenir l'approbation arabe », a indiqué Michel Pharaon.
Le ministre du Tourisme a souhaité que « tous les efforts déployés pour garantir la tenue de l'échéance présidentielle dans les plus brefs délais réussissent ».
M. Pharaon a mis en doute la possibilité d'une élection présidentielle lors de la séance du 8 février. « Mais il existe une dynamique qui doit être parachevée afin de parvenir à l'élection d'un nouveau président », a-t-il noté.
Signalons que M. Geagea a par ailleurs accordé audience au président du syndicat des propriétaires d'hôtel, Pierre Achkar, ainsi qu'à l'ambassadeur de Roumanie, Victor Mircea.
Liban
Pharaon : « Ce qui unit Geagea et Hariri est plus important que ce qui les sépare »
OLJ / le 27 janvier 2016 à 00h00
commentaires (2)
DEUX COUPS DE MAITRES... MEME DIFFERENTS... AVEC LE MEME BUT... UNISSENT !
LA LIBRE EXPRESSION
22 h 16, le 28 janvier 2016