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Liban - Bkerké

Aoun chez Raï : « Nous venons annoncer une bonne nouvelle »

Le siège du patriarcat a connu hier un ballet impressionnant de personnalités, peu de temps avant la conférence de presse si attendue à Meerab.

M. Siniora a longuement abordé le sujet de la vacance présidentielle avec le patriarche Raï. Photo Émile Eid

L'événement du jour avait lieu non loin de Bkerké, à Meerab, avec la conférence de presse au cours de laquelle le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea devait annoncer son appui à la candidature du député Michel Aoun, chef du bloc du Changement et de la Réforme, à la présidence de la République. Le siège du patriarcat n'est pas seulement géographiquement proche de la résidence du chef des FL (dans les hauteurs du Kesrouan), mais il a été un passage obligé pour les personnalités qui devaient s'y rendre, notamment Michel Aoun lui-même, précédé du ministre Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre (CPL), d'Ibrahim Kanaan, député du bloc de Aoun, et Melhem Riachi, conseiller de Samir Geagea.
À l'issue de son entretien avec le patriarche maronite Béchara Raï à Bkerké, Michel Aoun a déclaré « porter une bonne nouvelle au patriarche comme à tous les Libanais ». « Nous espérons que tous les obstacles seront surmontés », a-t-il ajouté, avant de prendre la route pour Meerab.

Fouad Siniora à la table de Raï
Un autre invité de marque avait fait le chemin de Bkerké hier, l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, chef du bloc du Futur. Dans la matinée, il avait été reçu longuement par le patriarche Raï, qui l'a retenu à déjeuner. « Ce fut une occasion pour discuter des circonstances difficiles que traversent le Liban et la région, surtout au regard de la vacance présidentielle qui dure depuis dix-huit mois, en raison du boycottage des sessions électorales au Parlement par un camp politique », a déclaré Fouad Siniora à sa sortie de Bkerké.
« Je profite de l'occasion pour répéter ce que déclare souvent le patriarche, que l'élection du président de la République n'est pas une affaire strictement chrétienne, mais libanaise par excellence, puisque tous les Libanais se sentent concernés par cette échéance, a-t-il poursuivi. Le président de la République, comme l'atteste la Constitution, est le chef de l'État et de tous les Libanais, et le symbole de l'unité nationale. Le président doit être rassembleur, accepté par tous, et un symbole de leur entente non de leurs divisions. Voilà pourquoi je reste convaincu qu'il faut poursuivre les efforts en vue d'élire la personne qui peut rassembler les Libanais, quelles que soient leurs affiliations politiques, sur base du respect de la Constitution. »
Le chef du bloc du Futur a estimé que « dans les circonstances difficiles que traverse la région, le Liban peut représenter un modèle de coexistence ». « Voilà pourquoi, a-t-il ajouté, nous avons intérêt à élire au plus vite un président de la République afin de protéger le Liban des tempêtes au-delà des frontières, et de l'impact qu'elles peuvent avoir sur lui, que cet impact soit sécuritaire, économique ou social. Plus nous tardons à élire un président de la République, plus l'impact de ces tempêtes extérieures, qui se transforment en problèmes intérieurs, sera considérable. Pour cette raison, nous avons besoin de mener plus de concertations internes et d'éviter de nous lancer dans des prises de position précipitées dont il sera difficile de sortir. »
Interrogé sur la position du bloc du Futur au cas où Samir Geagea annonçerait le soutien des FL à Michel Aoun pour la présidence (ce qui a été le cas quelques heures plus tard), M. Siniora a répondu : « Je ne veux pas prendre position de manière précipitée à ce sujet. Nous déciderons où réside notre intérêt et comment nous allons nous comporter face à ce développement. » À la question de savoir si le bloc du Futur allait assister aux séances de vote au Parlement quel que soit le candidat, il a rappelé que son bloc « a toujours appelé toutes les parties à se rendre aux séances électorales, d'où le fait que ce sujet n'a jamais été abordé. »
Samir Geagea reste-t-il le candidat du Futur ? M. Siniora a assuré que « les contacts entre Saad Hariri et le député Sleiman Frangié ont entamé un processus qui aurait pu mener à une initiative, mais cette initiative n'a pas été concrétisée en attendant les réactions ». « Théoriquement, il y a toujours deux candidats à la présidence, le général Aoun et le Dr Geagea », a-t-il ajouté.
Sur un autre plan, concernant un possible entretien entre le patriarche Raï et Saad Hariri à Rome, M. Siniora a indiqué que « le sujet a été soulevé, mais nous n'avons pas directement discuté de cette rencontre ».

L'événement du jour avait lieu non loin de Bkerké, à Meerab, avec la conférence de presse au cours de laquelle le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea devait annoncer son appui à la candidature du député Michel Aoun, chef du bloc du Changement et de la Réforme, à la présidence de la République. Le siège du patriarcat n'est pas seulement géographiquement proche de la...

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