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Liban

Tollé dans les milieux du 14 Mars et antisyriens

La relaxe de l'ancien ministre Michel Samaha, accusé, en 2012, d'avoir transporté dans sa voiture des explosifs dans le but de perpétrer des attentats au Liban, a été accueillie par une vague de réactions indignées, notamment de la part des pôles du 14 Mars et chez les antisyriens.
Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a estimé, dans une série de tweets, que « quelles que soient les raisons qui motivent la décision du tribunal militaire, il s'agit bel et bien de la libération d'un criminel impliqué dans l'un des crimes les plus odieux à l'égard du Liban ». « L'unanimité des juges militaires équivaut à une récompense au criminel, au nom de la justice, et à une atteinte aux sentiments des Libanais », s'est-il insurgé.
Dans la même veine, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk a estimé que la décision de libérer M. Samaha « ne fait nullement honneur à la Cour de cassation militaire ».
Pour le chef du PSP, Walid Joumblatt, la décision du tribunal militaire « porte atteinte aux sentiments des Libanais et assène un coup aux efforts soutenus des forces de sécurité dans la lutte contre le terrorisme ». « Cette décision légalise le crime, ou du moins l'encourage », a-t-il ajouté dans un tweet. En réponse, l'ancien ministre Wi'am Wahhab a déclaré : « Si cet État, Walid bey, jugeait vraiment les criminels, la plupart des dirigeants seraient aujourd'hui derrière les barreaux. »

« Un nouvel attentat perpétré contre les Libanais »
« Le message de la justice libanaise aux terroristes est que la sanction infligée pour la contrebande d'armes et la planification d'attentats visant les Libanais est uniquement de trois ans de prison », a, pour sa part, déploré Samy Gemayel, chef du parti Kataëb.
De son côté, Nadim Gemayel, député de Beyrouth, a estimé que la relaxe de Michel Samaha est « un nouvel attentat perpétré contre les Libanais. C'est une honte pour la justice militaire ».
Mohammad Kabbara, député de Tripoli, s'est indigné du fait que « la comédie de la libération de Samaha concentre en elle toute l'injustice », faisant référence aux Tripolitains détenus pendant des années sans jugement.
« Au Liban, il y a deux types de citoyens, ceux qui respectent la loi et ceux à qui il est interdit de demander des comptes », lit-on dans un communiqué du secrétariat du 14 Mars.
Du côté de la société civile, il y a également eu des réactions à cette libération. Le bâtonnier de Tripoli Fahd Moqaddem a estimé que « la libération de Samaha est un coup dur porté au concept de justice et de sécurité ». Le Mouvement civil a critiqué cette mesure, comparant cette libération à la détention prolongée de militants dont le seul tort est de manifester et d'exprimer leur opinion de manière pacifique.
Du côté de l'association « Journalistes contre la violence », on pense que cette libération « est un encouragement au terrorisme et aux atteintes à la justice », surtout que « l'enquête a fourni les preuves et les faits de l'implication de Samaha dans ce crime ». Elle s'est également prononcée pour l'abolition des tribunaux d'exception.
Les mouvements estudiantins du 14 Mars ont, pour leur part, décidé de manifester aujourd'hui devant le domicile de Michel Samaha, à Achrafieh.

La relaxe de l'ancien ministre Michel Samaha, accusé, en 2012, d'avoir transporté dans sa voiture des explosifs dans le but de perpétrer des attentats au Liban, a été accueillie par une vague de réactions indignées, notamment de la part des pôles du 14 Mars et chez les antisyriens.Le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a estimé, dans une série de tweets, que « quelles que soient...

commentaires (4)

RIEN NE SERT DE COURIR... IL FALLAIT PARTIR A POINT !

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 22, le 16 janvier 2016

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • RIEN NE SERT DE COURIR... IL FALLAIT PARTIR A POINT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 22, le 16 janvier 2016

  • LA MAINMISE SE MATERIALISE ET DIVISE POUR ASSEOIR SON EMPRISE... MADAME LA MARQUISE QUI SE SCANDALISE DEVRAIT ARRETER SES BETISES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 31, le 15 janvier 2016

  • "Si cet État jugeait vraiment les criminels, la plupart des dirigeants seraient aujourd'hui derrière les barreaux." ! Pour une fois elle a raison, l’(h)omelette de la "Jéééhlïyéeh" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 47, le 15 janvier 2016

  • « Au Liban, il y a deux types de citoyens, ceux qui respectent la loi et ceux à qui il est interdit de demander des comptes », Tristement vrais et a tous les niveaux et aspect de la vis courante au Liban.

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 17, le 15 janvier 2016

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