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À La Une - Repère

Comprendre la COP21 : Sans réduction du CO2, les désastres naturels vont se multiplier

Des habitants de Tacloban (Philippines) marchent au milieu des ruines, le 10 novembre 2013, après le passage du typhon Haiyan. (TED ALJIBE / AFP)

 

2015, année record

Le climat se réchauffe inexorablement rappelait mercredi dernier un rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) qui annonce que 2015 promet d'être l'année la plus chaude jamais enregistrée et soulignait l'urgence d'une action à la Conférence sur le climat de Paris, la COP21. L'OMM a une nouvelle fois appelé à limiter les émissions de gaz à effet de serre tant qu'on en a encore la possibilité, alors que l'objectif de la COP21 est de limiter à 2 degrés Celsius la hausse du thermomètre mondial par rapport au niveau pré-industriel.
"La température moyenne à la surface du globe franchira sans doute le seuil aussi symbolique que significatif que constitue un réchauffement de 1 degré Celsius par rapport à l'époque préindustrielle (1880-1899)", prévient l'OMM.

 

 

 

L'OMM met également l'accent sur l'existence actuellement d'un puissant épisode El Niño, un courant équatorial chaud du Pacifique, qui ne cesse de gagner en intensité. "Ce phénomène influe sur les régimes météorologiques dans de nombreuses régions du monde, et explique la chaleur exceptionnelle que nous avons connue en octobre. Il devrait continuer de réchauffer la planète jusqu'en 2016", précise l'OMM.
"Les conséquences d'une planète qui se réchauffe deviennent de plus en plus claires partout dans le monde", a commenté le Docteur Ed Hawkins, un climatologue de l'université de Reading, en Grande Bretagne. "2015 n'est pas une année d'exception, comme le montre le fait que les cinq dernières années ont aussi été les plus chaudes jamais enregistrées".

 

Dans ce contexte, de nombreuses études mettent en exergue une multiplication des désastres naturels.

La fréquence des typhons dévastateurs et des inondations pourrait être multipliée par deux dans les 20 prochaines années si la planète ne réduit pas ses émissions de dioxide ce carbone, selon une étude de la Banque asiatique de développement (BAD) publiée vendredi dernier. Ce qui signifie qu'en moyenne, un pays pourrait subir 1,55 catastrophe climatique chaque année, contre 0,775 actuellement.
Certains pays d'Asie, dont les Philippines, l'Indonésie et la Thaïlande, sont particulièrement en ligne de mire, selon ce rapport qui étudie les désastres entre 1970 et 2013.

 



 

Un impact économique
La BAD, une institution calquée sur la Banque mondiale, a relevé que la facture globale des catastrophes naturelles était en constante augmentation. Entre 2005 et 2014, elle a atteint 142 milliards de dollars (133 milliards d'euros) contre 36 milliards entre 1985 et 1994. Les désastres ont eu un impact sur la croissance en Australie, en Chine, en Indonésie, en Thaïlande et au Vietnam et la tendance va "s'aggraver", souligne la banque.

 

 

Jeudi, l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) avait elle aussi publié un rapport dans lequel elle indiquait que la multiplication des catastrophes liées au climat menace de plus en plus la sécurité alimentaire. "A l'échelle mondiale, le nombre annuel moyen de catastrophes naturelles de toute nature – d'origine climatique mais aussi géologique (séismes et tsunamis) – a quasiment doublé par rapport aux années 1980. Les dommages économiques totaux s'élèveraient à 1.500 milliards de dollars", affirme la FAO dans un communiqué.
En se penchant plus particulièrement sur "l'impact des catastrophes liées au climat dans les pays en développement, quelque 25% de l'impact économique s'est répercuté sur les seuls secteurs de l'agriculture, de l'élevage, des pêches et des forêts. Pour ce qui est de la sécheresse, plus de 80% des dégâts et des pertes ont touché le secteur de l'agriculture", relève le rapport.


Au-delà des pertes de production, l'étude montre comment les catastrophes peuvent être source de chômage et éroder les revenus, en particulier des petits agriculteurs familiaux, menaçant ainsi les moyens d'existence ruraux, souligne la FAO. Par exemple, les inondations de 2010 au Pakistan ont touché 4,5 millions de travailleurs, dont les deux tiers étaient employés dans l'agriculture, selon l'agence.

 

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