À l'issue de la réunion du bloc du Changement et de la Réforme présidée par le général Michel Aoun à Rabieh, le secrétaire général du bloc, Ibrahim Kanaan, a mis l'accent devant les journalistes sur la notion de « nécessité législative » qui est devenue aujourd'hui pour lui « essentielle » à l'aune de la prorogation du mandat du Parlement et de la vacance présidentielle qui s'éternise.
Les propos de M. Kanaan sont intervenus quelques heures après la tenue au Parlement d'une séance pour renouveler le mandat du bureau du Parlement et des commissions parlementaires, durant laquelle le président de la Chambre Nabih Berry avait appelé les députés à débloquer les séances parlementaires de toute urgence.
Pour M. Kanaan, « la notion de nécessité législative est applicable à toutes les lois qu'une nécessité supérieure impose de voter, comprendre par là celles qui sont liées à la composition du pouvoir mais également celles ayant trait aux questions financières et électorales, ou encore la loi sur la restitution de la nationalité ». Il a expliqué dans ce contexte que ce mode de législation doit obtenir l'aval de tous, « il doit être reconnu par le pacte, la Constitution et la démocratie » de manière globale. « Nous devons discuter de la teneur de cette législation. Nous donnerons notre accord si elle respecte les éléments que nous avons soulignés. »
Le député a ensuite déclaré que le bloc s'est penché sur la vacance présidentielle et a réaffirmé qu'à la veille de la tenue de la séance parlementaire électorale – prévue aujourd'hui place de l'Étoile –, « le président qui doit être élu devra être en phase avec le pacte national et être une personnalité qui bénéficie d'une base populaire solide ». Et M. Kanaan de souligner dans ce cadre que ce sont là deux caractéristiques exigées par l'accord de Taëf et qui n'ont en réalité jamais été mises en application.
Il a par ailleurs regretté, sur un autre plan, que les questions de corruption soient désormais devenues l'objet de surenchères médiatiques et a appelé « tous ceux qui désirent réellement combattre la corruption » à voter à la première occasion la proposition de loi du député Michel Aoun tendant à la création d'un tribunal spécialisé dans les crimes financiers.
Ibrahim Kanaan a conclu en soulignant l'importance de la participation du peuple à la résolution des problèmes sociaux et politiques actuels. « Il faut résoudre les problèmes en collaboration avec le peuple, que ce soit par le biais d'élections législatives ou par la tenue d'un scrutin présidentiel. De cette manière, le président élu bénéficiera à la fois de la légalité et de la légitimité populaire. C'est en tout cas ce type de président que nous voulons ; nous refusons d'entériner une nouvelle fois les erreurs » du passé, a-t-il affirmé.
Liban
La nécessité législative est essentielle, estiment les députés aounistes
Le bloc du Changement et de la Réforme a réagi favorablement à l'appel du président de la Chambre pour la tenue d'une réunion parlementaire.
OLJ / le 21 octobre 2015 à 00h00
commentaires (5)
Que le janissaire Ibrahim Kanaan cesse de faire le baudet qui tourne sur l'aire de battage, qu'il aille avec ses complices aux réunions du Parlement pour élire un nouveau Président de la République. C'est cela la clé de la solution des problèmes de l'Etat.
Un Libanais
11 h 26, le 28 octobre 2015