Une tournée des grands-ducs et des tziganes heureux

Ah ! Mes anges, quelle nuit ! J'en ai encore la tête qui chaudronne. Voulant savoir ce qu'il y a de nouveau dans le « Beirut-by-night », j'ai fait, avant-hier, la tournée des grands-ducs (...).
Nous avons commencé ce tour d'horizon nocturne par le « Kalinka » (...).
« Kalinka, Kalinka, Kalinka Maya, v'sadou yagada. » Oui, il y a des tziganes heureux. Je les ai vus et entendus : Daccache et Joseph. Et ils ont joué pour nous (...), et nous avons rêvé de samovar tout en appréciant (très fort) la vodka. Nous avons vu (...) de splendides cosaques... et des femmes (...) qui ressemblent à ces poupées qu'on appelle Matriochka. Mais le dépaysement ne dure jamais longtemps dans cette ville. Voici qu'Alec Khalaf arrive pour noyer son « Ya Salat el-Zein » dans un Slivovitch bon teint et qui veut accompagner les musiciens. (...)
Apès le « Kalinka », nous nous sommes dirigés vers la rue de Phénicie, véritable Babylone des plaisirs. Première escale : l'Epi-Club, le fief de Toros Siranossian (...). C'est avec Amalia Rodriguez que l'Epi-Club inaugurera en grande beauté ses activités. (...)
Quelques mètres plus loin, nous nous arrêtons devant le « Crazy Horse Saloon », ses filles et ses paillettes. Karim Abi Jaoudé n'est pas là, mais il a sélectionné en Europe un nombre impressionnant de jolies créatures avec ou sans paillettes. (...) Encore quelques mètres et nous descendons au « Stéréo 70 ». C'est fou ce que ça danse, gigote, trépigne. (...)
Et vogue la galère vers le « Blow Up ». Là, un vent de folie souffle très fort. (...) La formule du « Blow Up » doit plaire puisqu'il n'y a pas la plus petite surface habitable sur la piste. Puis n'oublions pas la dabké de Kegham. (...)