La Tunisie et le Liban « se battent en première ligne contre l’EI »

Le Liban et la Tunisie se battent en première ligne contre le terrorisme, et Daech (le groupe État islamique) se trouve à quelques dizaines de kilomètres de leurs capitales respectives, a déclaré hier le président Beji Caïd Essebsi qui recevait au palais de Carthage un groupe de journalistes et de correspondants libanais, arabes et européens.

Le chef de l'État tunisien a ajouté que le Liban a « plus d'expérience » dans le combat contre le terrorisme du fait qu'il affronte l'EI et d'autres organisations similaires depuis longtemps, et en tout cas bien avant que le terrorisme ne frappe Tunis. Il a souligné que, ceci étant, son pays peut demander conseil au Liban tout en se gardant de toute intervention dans les affaires libanaises.
M. Essebsi a ensuite évoqué la situation en Syrie, affirmant que la Tunisie ne pose pas de préalable au sujet du départ du président Bachar el-Assad. L'important, a-t-il dit, c'est de pouvoir amorcer une solution politique « par le moyen d'une transition, avec la participation de toutes les parties locales, régionales et mondiales ».
En réponse aux questions des journalistes, le président tunisien a procédé à un tour d'horizon de la situation dans son pays, parlant de ce qui a été accompli après la révolution sur les plans politique et constitutionnel, et en particulier le fonctionnement des institutions démocratiques découlant des élections.
La rencontre avec le président et le voyage des journalistes en Tunisie étaient organisés par l'association Trilogue France Europe Orient, qui, comme son nom l'indique, œuvre pour le dialogue entre les cultures et les civilisations, et organise des déplacements de professionnels des médias dans divers pays où il se passe des événements intéressants pour la presse et dont les dirigeants ont des messages à transmettre à l'opinion publique mondiale.