« Une promotion en Conseil des ministres serait une violation de la loi »

Le Premier ministre Tammam Salam a reçu hier au Grand Sérail le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdel Mottaleb Hennaoui. Les deux hommes ont évoqué la dernière visite du Premier ministre à New York où il a participé à la réunion de l'Assemblée générale de l'Onu, ainsi qu'aux réunions de la table du dialogue national, axées sur le profil du président de la République ainsi que sur la question des déchets et des promotions militaires.
Concernant ce dernier dossier, M. Hennaoui a indiqué qu'« il faut distinguer entre deux questions : les promotions et les nominations ». « L'article 41 de la loi sur la défense stipule que les promotions doivent être effectuées par le ministre de la Défense sur base d'une proposition du commandant en chef de l'armée. Les nominations, elles, ont lieu en Conseil des ministres. C'est là toute la différence », a-t-il précisé. « Ce qui se produit actuellement concernant le dossier des promotions concerne exclusivement le ministre de la Défense, qui est habilité à promouvoir sur base d'une proposition du commandant en chef de l'armée », a ajouté le ministre sleimaniste de la Jeunesse et des Sports.
« Nous ne sommes pas contre les promotions, mais dans le cadre de la loi, a déclaré M. Hennaoui. Si les promotions ont lieu en Conseil des ministres, ce sera une violation de la loi », a-t-il souligné, en réponse à une question sur la position du bloc Sleiman en Conseil des ministres vis-à-vis de cette question.
Cela signifie-t-il que le ministre de la Défense ne signera pas le décret ? En réponse à cette question, M. Hennaoui a dit : « Le commandant en chef de l'armée est soucieux du commandement de l'armée. S'il y a une proposition de promotions, elle doit respecter les critères d'usage. »
Le ministre a par ailleurs exprimé ses craintes concernant les ingérences des hommes politiques dans l'institution militaire. « Qu'ils ôtent leurs mains de cette institution, elle pourra continuer à travailler en paix », a-t-il noté.
Le président du Conseil a ensuite accordé audience au ministre des Travaux publics, Ghazi Zeayter.