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Culture - Beirut Street Festival

Le spectacle, aussi, descend dans la rue

Au programme du week-end inaugural, deux spectacles qui interpellent et font rire. Tout en réfléchissant.

La Cie suisse József Trefeli présente « Créature ».

Il en est à sa 11e édition. Il vise à rassembler jeunes et moins jeunes autour de l'art du spectacle. L'art de se mettre en spectacle, dans la rue, ou de faire collaborer les spectateurs qui deviennent acteurs. Il interpelle le passant. Le fait réfléchir. Ou le fait tout simplement rire. Le festival de rue de Beyrouth est devenu un rendez-vous annuel que les Beyrouthins attendent avec les premières pluies.
À l'affiche cette année, des troupes locales mais aussi venues de l'étranger. Au programme de ce week-end, deux spectacles à ne pas rater. La Cie suisse József Trefeli présente Créature. Un spectacle de danse de rue (soutenu par Pro Helvetia et l'ambassade de Suisse au Liban) qui cherche à pousser la tradition dans le présent, en passant par le déguisement. Inspiré de « l'art du recyclage » cher à l'art contemporain, les costumes et accessoires seront fabriqués à partir de matériaux recyclés, inspirés par les costumes utilisés dans les célébrations traditionnelles du monde entier. De là naîtront de nouvelles créations en peaux de bêtes et masques païens, avec leurs propres codes : un mélange de folklore et de haute couture. Vive le recyclage en ces temps de panne de décharges à poubelles !
József Trefeli et Gyula Cserepes insistent sur l'importance de la souplesse de l'espace et proposent délibérément une performance « qui se débarrasse de la convention aliénante d'une représentation frontale ». En toute proximité avec le public... À signaler que József Trefeli donnera un atelier de danse à Zico House samedi 10 octobre de 10h à 13h (Tél. : 03/810688)
• Demain vendredi 9 octobre, au Horsh Beirut (durant l'ouverture des Journées de la science), à 18h. Et samedi 10 octobre, aux Souks de Beirut, intersection rue Trablos et rue Fakhri Beik, à 18h.
Ce week-end également, un spectacle Made in Lebanon, réalisé par Rawya el-Chab et Antoine Bouguier. Intitulé L'em3almiya Ma Badda 3elem, il met en scène Dalal « businesswoman internationale », libanaise, spécialisée dans la vente de produits ménagers. Elle doit notamment son succès à la commercialisation de « l'électrostimulation pour la musculation sans bouger ». La fille prodige retourne à son pays natal pour y tenir le lancement mondial d'un produit qui va « révolutionner votre relation aux tâches ménagères et apporter une grande dose de bien-être au foyer ». Aujourd'hui, elle se « reconnecte » avec le Down Town de Beyrouth et va à la rencontre de ses clients. Elle mènera une démonstration pour la mise en vente de sa marchandise à des prix très abordables. Devant cette femme d'affaires excentrique et redoutable, le public libanais doit s'attendre à une prestation digne d'un David Copperfield.
On l'aura compris, ce spectacle met en lumière, avec humour et cynisme, une pratique sociale qui dans son rapport à l'autre côtoie racisme, violence et déshumanisation.
Ce spectacle de rue aux effets ridicules se déroule sur des musiques de synthétiseur des années 90 et mêle les acrobaties ratées à un texte sarcastique. Les deux personnages nous invitent à rire de la violence du quotidien qui nous entoure. Et, euh, de toute façon, tout le monde est dans la rue...
Le samedi 10 octobre, aux Souks de Beirut (dans le cadre de Souk el-Tayeb), rue Trablos, à 12h.

Il en est à sa 11e édition. Il vise à rassembler jeunes et moins jeunes autour de l'art du spectacle. L'art de se mettre en spectacle, dans la rue, ou de faire collaborer les spectateurs qui deviennent acteurs. Il interpelle le passant. Le fait réfléchir. Ou le fait tout simplement rire. Le festival de rue de Beyrouth est devenu un rendez-vous annuel que les Beyrouthins attendent avec les...

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