Le président iranien Hassan Rohani a affirmé qu'il existait désormais un large consensus international pour le maintien du président syrien Bachar el-Assad, afin de contrer le terrorisme, dans une interview sur CNN dimanche.
"Je pense qu'aujourd'hui tout le monde a accepté que le président Assad devait rester (au pouvoir) afin de combattre les terroristes", a déclaré M. Rohani, ajoutant que ce n'est qu'une fois que ce combat serait en passe d'être gagné que "d'autres plans devraient être mis en œuvre pour que soient entendues les voix de l'opposition" syrienne.
"En Syrie, notre premier objectif est de combattre les terroristes et de les défaire, et nous n'avons pas d'autre solution que de renforcer l'autorité centrale et le gouvernement comme les principaux centres de pouvoir", a-t-il déclaré.
Le maintien, même transitoire, du président syrien, considéré par les Occidentaux et les pays arabes comme le principal responsable du sanglant conflit qui a fait plus de 240.000 morts depuis 2011, est de plus en plus ouvertement évoqué, y compris par les chancelleries occidentales. "L'Iran et les États-Unis n'ont pas de discussions directes sur la Syrie", a précisé M. Rohani, mais Téhéran discute avec les Européens et d'autres, qui sont en contact avec les États-Unis, a-t-il souligné.
( Lire aussi : Pour résoudre la crise syrienne, les Occidentaux se tournent vers l'Iran )
Un peu plus tôt, dans un entretien avec la radio américaine publique NPR, le président iranien a déclaré que l'Iran est prêt à discuter avec les États-Unis, la Russie et les Européens d'un éventuel plan d'action en Syrie une fois les jihadistes du groupe État islamique défaits.
"Ce n'est pas un problème pour nous (...) d'entamer des discussions pour déterminer et mener à bien le plan d'action suivant, après que les terroristes auront été chassés du territoire" syrien, a-t-il expliqué dans un entretien qui sera diffusé dans son intégralité lundi. "Mais nous devons tous agir de concert et avoir une formule pour chasser les terroristes, immédiatement", a-t-il souligné.
"Nous devons parler des options à venir" avec le gouvernement syrien et "toutes las parties concernées", dans le but "d'aboutir en commun à un plan d'action", a-t-il dit. Mais il a aussi réaffirmé que le sort de la Syrie, et de son président Bachar el-Assad, ne pourrait être décidé que par les Syriens eux-mêmes: "En fin de compte, le dernier mot, et le mot le plus important, revient au peuple de ce pays".
"Nous nous soucions de la situation en Syrie et de la population syrienne", a encore affirmé M. Rohani. "Nos cœurs saignent pour les nombreuses personnes qui sont tuées chaque jour". "L'Iran continuera de tout faire pour créer stabilité et sécurité et les rétablir en Syrie", a-t-il affirmé.
L'Iran est avec la Russie un des plus fermes alliés du régime de Bachar el-Assad qu'il soutient militairement. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré dimanche qu'il cherchait à mettre en place avec les pays de la région un "cadre de coordination" afin de combattre les jihadistes du groupe État islamique en Irak et en Syrie.
La France "discute avec tous et n'écarte personne" dans la recherche d'une solution politique en Syrie, a déclaré dimanche le président François Hollande à New York. Paris considère toutefois que Bachar el-Assad ne peut rester éternellement à la tête du pays: "L'avenir de la Syrie ne peut pas passer par Bachar el-Assad", a souligné M. Hollande.
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"Je pense qu'aujourd'hui tout le monde a accepté que le président Assad devait rester (au pouvoir) afin de combattre les terroristes", a déclaré M....
commentaires (7)
Il y croit ferme, le Per(s)cé ébaubi !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
11 h 56, le 28 septembre 2015