Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a de nouveau tiré hier la sonnette d'alarme, mettant en garde contre « une catastrophe sur les plans de l'environnement et de la santé » en rapport avec la crise des déchets.
« C'est ce que prouvent tous les rapports soumis par les médecins dans les cazas », a ajouté M. Bou Faour, au cours d'une intervention à l'issue de la réunion de la commission parlementaire de la Santé consacrée à la crise des déchets. Étaient également présents à la réunion les ministres de l'Environnement, Mohammad Machnouk, et d'État pour la Réforme administrative, Nabil de Freige.
M. Bou Faour a expliqué qu'il a présenté au président de la commission parlementaire de la Santé, Atef Majdalani, et aux autres membres « un rapport détaillé sur les risques en matière de santé » que pose l'amoncellement des déchets dans les rues, « avec une description détaillée de la manière de traiter le problème des déchets dans les différentes régions libanaises ».
Le rapport présenté par le ministre de la Santé englobe toutes les régions. « Nous pensons à tort que le principal problème se pose à Beyrouth et ses banlieues, alors que le problème s'étend à toutes les régions libanaises, même à celles qui pensent qu'elles ont trouvé des solutions », a insisté M. Bou Faour. Il a rappelé dans ce cadre qu'il existe désormais quelque 2 000 décharges sauvages, auxquelles s'ajoutent « les problèmes de l'incinération sauvage, du déversement anarchique des poubelles, des traitements primaires et du recours aux pesticides, ce qui aggrave encore plus les dangers ».
M. Bou Faour a ajouté que le ministère essaie, dans la mesure du possible, « de minimiser les risques de santé résultant de l'accumulation des déchets dans les dispensaires, les hôpitaux, les écoles, les garderies et les régions critiques ».
« À ce jour, le ministère n'a pas de preuves sur des cas de maladies directement liés à la crise des déchets, mais cela ne veut pas pour autant dire que ces dangers n'existent pas. » Et M. Bou Faour de proposer à nouveau la création d'une commission centrale d'urgence qui regrouperait les ministères de l'Intérieur, de l'Environnement, de la Santé, de l'Agriculture, de l'Économie et de l'Industrie, et qui aurait pour mission de « prévenir les dangers de santé sur le court terme, le temps de trouver une solution au problème ».
Pour M. Bou Faour, la seule solution au problème consiste à ce que le Conseil des ministres se réunisse et désigne une décharge dans chaque région.
Se penchant sur le problème du déversement des déchets devant la minoterie Bakalian, M. Bou Faour a souligné qu'il n'existe pas de « risques imminents » sur la région et les minoteries, en raison des mesures prises, mais cela ne signifie pas que la situation doit persister. « Il faut arrêter le déversement des déchets dans la région, comme il faut retirer les déchets qui s'y trouvent déjà parce que les menaces sont réelles ». M. Bou Faour a également évoqué le problème du déversement des déchets à proximité du port, affirmant que « cela n'est pas acceptable ».
De son côté, le Dr Majdalani a souligné qu'« il est désormais clair que le problème concerne toutes les régions libanaises ». « Il faut avoir une approche globale du problème », a-t-il insisté, mettant l'accent sur la nécessité « de trier les déchets à la source ».
Liban - Santé
Bou Faour revient à la charge : « Nous frôlons une grande catastrophe »
Le ministre de la Santé propose la création d'une commission centrale d'urgence qui aurait pour mission de prévenir les dangers de santé liés à la crise des déchets.
OLJ / le 21 août 2015 à 00h00
commentaires (4)
SA7I7... MINISTRE BOU FAOUR... Où SOMMES-NOUS AVEC LA VIANDE, LES POISSONS, LES POULETS ET TOUS LES AUTRES ALIMENTS ET DENRÉES... POURRIS ??? LAISSEZ LES ORDURES AUX AUTRES MINISTRES POUR S'EN ACCUPER... ET ON ATTEND DE VOS NOUVELLES SUR LE "MANGER" ET LES "MÉDICAMENTS"...
LA LIBRE EXPRESSION
18 h 43, le 21 août 2015