Broadway, ou presque, en plein Kesrouan

C'est une kyrielle de tableaux sortis tout droit des théâtres de Broadway que le talentueux Roy Khoury a mis en scène hier soir dans le cadre du festival de Zouk Mikaël.

Paillettes et glamour. Émotion et chair de poule. Les tableaux et les décors se succèdent autour de l'entrée d'un vieux théâtre de Broadway. Roy Khoury, leste et vif, accompagné de chanteurs, de danseurs et d'un orchestre infatigables, plonge immédiatement les spectateurs dans une sorte de New York mi-brumeux, mi-ensoleillé des années musical. Entre la sensualité et la volupté de chansons telles que All that Jazz, interprétée par une Nada Bou Farhat radieuse en guest-star, ou Let's be Bad, et des performances survoltées, comme celles des deux acteurs-chanteurs de Phantom of the Opera.
Si quelques tableaux ont eu du mal à démarrer, le talent des chanteurs, la souplesse des danseurs et le glamour des costumes ont empêché les spectateurs de détourner le regard de la scène et des artistes. Surtout que le spectacle n'a pas manqué d'humour : un humour made in America, tellement typique, reconnaissable entre cent et qui a servi de fil rouge, plein de légèreté, entre les tableaux.
Entre les claquettes, le cabaret et les mélodies de certaines des plus belles comédies musicales de Broadway, de Mary Poppins à Sister Act, cette soirée a finalement réussi son défi : emmener ailleurs, emmener loin, et divertir.
Ce n'était pas New York, c'était Zouk Mikaël, mais c'était très bien ainsi.