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À La Une - Négociations

Nucléaire iranien : le scénario d'un "échec" n'est pas exclu

Les négociations grippées, la date butoir pourrait être repoussée.

Les négociations entre les grandes puissances et l'Iran butaient toujours lundi sur des questions "décisives", malgré la présence à Vienne de tous les chefs de la diplomatie. AFP PHOTO / POOL / CARLOS BARRIA

Les négociations entre les grandes puissances et l'Iran butaient toujours lundi sur des questions "décisives", malgré la présence à Vienne de tous les chefs de la diplomatie, censés donner une impulsion finale pour arracher un compromis historique sur le nucléaire.

Le scénario d'un "échec" ne peut être exclu, a même déclaré une source diplomatique allemande, prononçant un mot quasi tabou jusqu'ici. "Nous n'y sommes pas encore. Nous ne devrions pas sous-estimer le fait que d'importantes questions ne sont pas réglées. S'il n'y a pas de mouvement concernant ces questions décisives, un échec ne peut être exclu", a déclaré cette source.

Les grandes puissances et l'Iran tentent de solder un des contentieux les plus lourds des relations internationales de la dernière décennie. Le but de l'accord recherché est de placer le programme nucléaire iranien sous étroit contrôle en échange d'une levée des sanctions contre l'économie iranienne.

Les chefs de la diplomatie du groupe P5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, Russie, France, et Allemagne) et l'Iranien Mohammad Javad Zarif se sont tous retrouvés autour de la même table lundi, pour la première fois depuis dix jours.
Ces grandes retrouvailles entre ministres succédaient à une plénière entre chefs de la diplomatie du P5+1 dans la matinée. Ces derniers se sont clairement donné le mot pour mettre un coup de pression finale sur l'Iran, affirmant à tour de rôle que le "temps était venu" de conclure.

Le programme nucléaire iranien a été révélé au début des années 2000 et des pourparlers ont commencé dès 2003 entre les Européens et l'Iran pour tenter de désamorcer, en vain, le contentieux.
Mais les négociations ont réellement repris avec des rencontres secrètes à partir de 2012 entre diplomates américains et iraniens, et surtout l'arrivée du président iranien Hassan Rohani, élu en 2013 sur la promesse d'en finir avec les sanctions internationales.

Ces pourparlers ont débouché sur un accord d'étape le 2 avril dernier à Lausanne, qui doit servir d'architecture au texte final actuellement en discussion à Vienne.

 

(Lire aussi : A Vienne, le nucléaire iranien, jusqu'à l'obsession)

 

"Derniers choix difficiles"
Les grandes puissances et l'Iran sont censés parvenir à une conclusion d'ici mardi, mais dans l'histoire de cette négociation hors norme, aucune date butoir n'a jamais été respectée. Un officiel iranien n'a pas exclu d'aller au-delà, y compris après le 9 juillet, date à laquelle un accord doit être présenté au Congrès américain pour que celui-ci mette en œuvre son "droit de regard". Au-delà du 9, le début de la mise en œuvre d'un accord prendrait au minimum deux mois.

Même son de cloche de la part du porte-parole de la Maison blanche, Josh Earnest. Prié de dire si la date butoir pourrait être dépassée, il a répondu : "Je dirais que c'est très possible".

Les négociations butent sur les mêmes points clés depuis des mois, essentiellement la question des sanctions. Téhéran veut une levée substantielle et rapide des sanctions, quand le P5+1 insiste sur un processus progressif et réversible au cas où Téhéran ne tiendrait pas ses engagements.
"Sur certaines questions, les lignes rouges de chaque partie se sont plutôt rapprochées, et sur d'autres nous il y a toujours des problèmes", a déclaré un officiel iranien sous couvert de l'anonymat.
C'est aux ministres de faire "les derniers choix difficiles", a-t-il assuré, alors que les experts et diplomates ont travaillé d'arrache pied ces derniers jours pour essayer de régler ce qui pouvait l'être à leur niveau.

"Ce sont toujours les derniers mètres d'un marathon qui sont les plus difficiles, mais les plus importants aussi", a déclaré le Français Laurent Fabius lors d'une suspension des négociations, qui devaient reprendre dans la soirée.

 

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commentaires (2)

L'HEURE DE VÉRITÉ EST CLAIRE DEPUIS LE DÉBUT... OUI À UN ACCORD... NON AUX INSPECTIONS ! MAIS... EST-CE QUE UN ACCORD BOITEUX POURRAIT JUGULER LES APPÉTITS NUCLÉAIRES ? ET LES DOSSIERS PARALLÈLES ? RENFLOUER LA PERC(S)ÉE AU MOMENT Où ELLE INTERVIENT ET CRÉE DES PROBLÈMES DANS TOUS LES PAYS DE LA RÉGION... SERAIT UNE ERREUR IMPARDONNABLE !!!

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 26, le 06 juillet 2015

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Commentaires (2)

  • L'HEURE DE VÉRITÉ EST CLAIRE DEPUIS LE DÉBUT... OUI À UN ACCORD... NON AUX INSPECTIONS ! MAIS... EST-CE QUE UN ACCORD BOITEUX POURRAIT JUGULER LES APPÉTITS NUCLÉAIRES ? ET LES DOSSIERS PARALLÈLES ? RENFLOUER LA PERC(S)ÉE AU MOMENT Où ELLE INTERVIENT ET CRÉE DES PROBLÈMES DANS TOUS LES PAYS DE LA RÉGION... SERAIT UNE ERREUR IMPARDONNABLE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 26, le 06 juillet 2015

  • L'heure de vérité chez les iraniens se mesure avec les montres de Dali....attention aux déceptions et aux illusions frivoles perdues...Mais, il sera toujours temps pour les occidentaux de remettre leurs cadrans solaires à l'heure ....!

    M.V.

    10 h 20, le 06 juillet 2015

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