Liban Jazz

Bombino chante la rébellion au MusicHall

Le chef blanc autour du cou et la guitare en bandoulière, Bombino est encore méconnu du public libanais. Le chanteur, qui se produira le 7 juillet au MusicHall Waterfront (front de mer) dans le cadre du festival « Liban Jazz » en collaboration avec Elfteriades Productions, est un symbole de la résistance touareg dans son pays d'origine, le Niger.
Né Goumour Almoctar en 1980, il doit s'exiler une première fois avec sa famille dès l'âge de 10 ans, suite à un premier mouvement de rébellion touareg. Il revient au pays sept ans plus tard et crée alors son groupe de musique, qui mêle influences touaregs traditionnelles et tonalités électro. Le plus jeune de la bande, il se fait rapidement surnommer par ses comusiciens « Bombino ». En 2007, deux des musiciens de son groupe sont exécutés au cours d'une nouvelle période de rébellion. Bombino s'exile une nouvelle fois au Burkina Faso.
Sa carrière décolle et prend un tournant international. Le chanteur est repéré par le réalisateur Ron Whyman lors d'un voyage à Agadez. De leur rencontre sortira le documentaire consacré à Bombino : Agadez, the Music and the Rebellion ( 2010). C'est ensuite Don Auberbach, guitariste des Black Keys, qui l'invite à produire son nouvel album Nomad.
Dans ses titres – Group Bambino-Guitar from Agadez, vol. 2 (2010) ; Agadez (2011) ou Nomad (2013) – comme dans sa musique, l'identité nomade des peuples touaregs du Sahara reste au cœur de son univers.
Le mardi 7 juillet, ce sera la première venue de Bombino au Liban. Le chanteur ne cache pas son impatience : « Certaines légendes touaregs racontent que nos racines sont au Levant, donc quelque part c'est un retour au bercail (...) ce concert a une importance particulière dans mon cœur ! »