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Pour Obama et pour l'Amérique, une semaine qui fera date

"Le progrès arrive la plupart du temps de manière très progressive : deux pas en avant, un pas en arrière", explique le président US.

"C'est frappant : Obama a gagné sur les droits à la santé et les droits pour les homosexuels, mais il a fait moins de progrès sur la question raciale", résume un professeur d'histoire à l'université de Princeton. AFP PHOTO/MOLLY RILEY

Barack Obama est arrivé au pouvoir en promettant le "changement" à l'Amérique. Après des années de combats souvent stériles, la semaine écoulée, durant laquelle il a enregistré trois succès majeurs, peut lui laisser espérer un jugement plus favorable à l'heure du bilan.

Vendredi matin, alors qu'il mettait la dernière main à l'éloge funèbre du pasteur Clementa Pinckney, victime d'une sanglante attaque raciste en Caroline du Sud, Valerie Jarrett, proche conseillère et amie, lui a annoncé que la Cour suprême venait de légaliser le mariage homosexuel. Cette décision venait couronner un moment à part dans sa présidence.

En seulement quelques jours, il a remporté une victoire majeure au Congrès sur un accord de libre-échange avec l'Asie qu'il appelle de ses vœux depuis des années et la Cour Suprême a écarté les dernières menaces pesant sur la réforme centrale de ses deux mandats: celle de l'assurance maladie. Ce qui était inimaginable il y a quelques années seulement est devenu réalité: "Obamacare" s'installe durablement dans le paysage américain et le mariage gay est désormais inscrit dans la loi.

"Le progrès arrive la plupart du temps de manière très progressive: deux pas en avant, un pas en arrière", a-t-il expliqué peu après dans les jardins de la Maison Blanche entouré de son équipe, euphorique.
"Puis parfois, il y a des jours, comme celui-ci, où le travail patient dans le durée est récompensé par la justice qui arrive comme un coup de tonnerre".

Des années d'impasse au Congrès et d'attaques quotidiennes de la part de chaîne Fox News ou des partisans du Tea Party dénonçant les combats chimériques du président ont semblé balayés en quelques jours. "Je pense que, sur de nombreux sujets, le président est du bon côté de l'histoire", juge Seth Moulton, membre démocrate de la Chambre des représentant. "Parfois, cela prend du temps pour que cela devienne évident pour tout le monde". "Mais c'est incontestablement une semaine historique, et nous récoltons les fruits de très longues batailles".

 

(Pour mémoire : Faut-il abolir le drapeau des confédérés ?)

 

Changement de ton

Les victoires engrangées par le 44e président des États-Unis au cours des sept derniers jours interviennent au moment où il semble déterminé à changer de ton dans la dernière ligne droite de sa présidence.
Sans échéance électorale en vue d'ici son départ de la Maison Blanche en janvier 2017, il a choisi de prendre moins de gants.

Et l'éloge funèbre prononcé vendredi à Charleston pour le pasteur Pinckney pourrait bien figurer en bonne place lorsque les historiens se pencheront sur les moments marquants de sa présidence. Car, en dépit de son parcours personnel, le premier président noir de l'histoire des États-Unis a jusqu'ici rencontré des difficultés à enregistrer de véritables progrès sur la question sensible des relations raciales.

"C'est frappant: Obama a gagné sur les droits à la santé et les droits pour les homosexuels mais il a fait moins de progrès sur la question raciale", résume Julain Zelizer, professeur d'histoire à l'université de Princeton. "Je pense que les progrès sur ce sujet ont été plus lents que ce qu'il espérait".

Mais dans un pays où la division entre Nord et Sud reste bien réelle, M. Obama n'a pas mâché ses mots vendredi, devant plusieurs milliers de personnes rassemblées pour les funérailles du pasteur Pinckney, abattu une semaine plus tôt avec huit autres paroissiens par un jeune blanc de 21 ans au visage adolescent. La drapeau confédéré - symbole de l'héritage du Sud pour ses partisans, du racisme et de l'esclavage pour ses détracteurs - "a toujours représenté davantage que juste la fierté ancestrale", a-t-il lancé sur un ton combatif. "Pour beaucoup, Noirs comme Blancs, le drapeau symbolisait une oppression généralisée".
Retirer ce drapeau ne serait pas être politiquement correct, a-t-il insisté. Ce serait "reconnaître que la cause pour laquelle les soldats confédérés se sont battus, la cause de l'esclavage, n'était pas la bonne". "Ce serait une étape dans le récit honnête de l'histoire américaine".

 

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Barack Obama est arrivé au pouvoir en promettant le "changement" à l'Amérique. Après des années de combats souvent stériles, la semaine écoulée, durant laquelle il a enregistré trois succès majeurs, peut lui laisser espérer un jugement plus favorable à l'heure du bilan.
Vendredi matin, alors qu'il mettait la dernière main à l'éloge funèbre du pasteur Clementa Pinckney, victime...

commentaires (4)

Par contre sur le plan de la politique extérieure, en Europe en ce qui concerne l'Ukraine et au Moyen-Orient, en ce qui concerne le conflit israélo-arabe et l'implantation de l'EI/Daech en Irak et en Syrie, les bavures et les échecs monstres d'Obama font de lui le pire président des Etats-Unis.

Halim Abou Chacra

17 h 56, le 28 juin 2015

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Commentaires (4)

  • Par contre sur le plan de la politique extérieure, en Europe en ce qui concerne l'Ukraine et au Moyen-Orient, en ce qui concerne le conflit israélo-arabe et l'implantation de l'EI/Daech en Irak et en Syrie, les bavures et les échecs monstres d'Obama font de lui le pire président des Etats-Unis.

    Halim Abou Chacra

    17 h 56, le 28 juin 2015

  • TOUT CE QUI EST CONTRE NATURE... EST UN ÉCHEC ! TOUT COMME L'ABRUTISSEMENT DANS LA POLITIQUE MOYEN ORIENTALE... ET L'ACCORD NUCLÉAIRE AVEC LA PERC(S)ÉE SI SANS DES SOLUTIONS POUR LES DOSSIERS PARALLÈLES DE SON EXPANSIONNISME ET INTERVENTIONS, PAR MILICES RELIGIEUSES, DANS LE MONDE ARABE ! ET... L'HÉBÉTUDE QUI A MENÉ À LA NAISSANCE DES DAESCHS DE TOUTES SORTES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 18, le 28 juin 2015

  • Triomphe par autosatisfaction est lamentable et triste Il devrait avoir le triomphe modeste au vu de son bilan de Président incompétent. Etre un pays riche (sic) et ne pas donner gratuitement à ses citoyens qui n'ont pas les moyens de faire face à se soigner est une nécessite . Une preuve supplémentaire que les USA n'ont que faire des autres pays prétendus "alliés" ... Ce Président réagit de façon indécente. Il oublie que ce qui se passe au Proche et au Moyen Orient est une action criminelle, Il est le premier responsable de cette situation macabre, avec ses complices Poutine et les Ayatollah à qui il accorde beaucoup de bienveillance. C'est un fauteur de guerre comme les utres présidents des Etats Unis

    FAKHOURI

    10 h 06, le 28 juin 2015

  • L'Amérique décadente...célèbre les réussites d' Obama ...? au moyen orient...? en Afrique ..? en Asie ..? ailleurs en Ukraine ...? ok ,se félicité du mariage homosexuel pour tous ...n'est pas une finalité...! d'autant que spolier , les parents de leurs mariage ancestral et de leurs droit à la différence ...n'est certainement pas un progrès...

    M.V.

    08 h 34, le 28 juin 2015

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