La délégation du bloc du Changement et de la Réforme chargée de plaider en faveur de l'initiative présidentielle de Michel Aoun a achevé hier sa tournée des blocs et des personnalités parlementaires par une visite à Talal Arslane, député de Aley. La délégation comprenait Alain Aoun, Nagi Gharios, Hekmat Dib et Simon Abi Ramia.
C'est ce dernier qui, au nom du groupe, a rendu compte de l'entretien. « Nous avons transmis à l'émir Talal l'écho d'une épreuve qui dure depuis dix ans. Au moment du retrait de l'armée syrienne du Liban, nous avons pensé qu'une page de dialogue interlibanais s'ouvrait qui mettait en présence les uns des autres des Libanais souverains et libres. Mais nous avons rapidement constaté qu'une pratique de marginalisation de la décision chrétienne dans l'État libanais se poursuivait de la part de ceux que nous croyions être nos partenaires. »
« Nous nous sommes réunis avec tout le monde, a poursuivi le parlementaire, et en cette heure historique, nous sommes conscients que si nous ne retrouvions pas, et à travers nous les chrétiens, nos droits à un rôle politique de premier plan, nous aurions détruit le pays, son pacte, son entité et son identité. »
Et le parlementaire de poursuivre : « Notre approche du dossier présidentiel n'est pas seulement d'ordre technique ou numérique. Elle s'enracine dans l'esprit du pacte national. Ce qui est en jeu dans cette échéance présidentielle, c'est de pouvoir faire entendre la voix des chrétiens et, par la suite, de lui faire une place sur le plan national. »
« Par ailleurs, a-t-il conclu, en ce qui concerne les nominations, nous jugeons qu'il est inadmissible de perpétuer la procédure de prorogation. Cette façon de faire peut à son tour être destructrice pour les institutions sécuritaires et l'État libanais tout entier. C'est pourquoi nous pensons que nous sommes à un moment historique, qu'une occasion unique se présente pour rétablir les droits constitutionnels naturels et consensuels (des chrétiens). Si nous laissions cette occasion passer, nous nous dirigerions vers une étape que nous jugeons non souhaitable. Mais alors, à ceux qui ont suivi une politique de marginalisation des chrétiens d'en assumer la responsabilité. »
Liban - Présidentielle
Le CPL a achevé sa tournée des blocs et des personnalités politiques
Abi Ramia : Nos droits naturels et constitutionnels, sinon...
OLJ / le 23 mai 2015 à 00h00
commentaires (3)
CORRECTION ! MERCI : "et gastro-entérologiquement parlant.... indigeste !".
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
16 h 37, le 23 mai 2015