Rechercher
Rechercher

Liban

Sleiman appelle les députés à se rendre au Parlement au lieu de promouvoir des « hérésies constitutionnelles »

Photo Sami Ayad

L'ancien chef d'État, Michel Sleiman, a dénoncé hier la vacance présidentielle qui dure depuis un an, de même qu'il a critiqué les tentatives de consacrer le vide à la présidence afin de minimiser son rôle, « à l'ombre de la situation régionale, des dangers et des tentatives d'édification de mini-États confessionnels qui ont pour Constitution la violence et le terrorisme ». S'exprimant au terme de la réunion de La Rencontre de la République, qu'il préside, et en présence de son groupe ministériel, du vice-président de la Chambre, Farid Makari, et d'un grand nombre d'anciens ministres et de personnalités, il a appelé depuis l'hôtel Lancaster Tamar, à Hadath, à l'élection immédiate d'un président de la République.
« L'armée libanaise confirme, après chaque bataille, sa mobilisation totale pour protéger le pays et ses institutions, a déclaré le président Sleiman. À la veille de la fête de la Libération (du Liban-Sud en 2001), alors qu'aucune armée étrangère ne se trouve en territoire libanais, le peuple libanais lutte seul contre le spectre du vide au niveau de la présidence de la République, réitérant son attachement au vivre-ensemble, malgré les difficultés économiques. Il cherche un avenir meilleur et reste attaché à son territoire, rejetant le concept même de l'émigration. La diaspora démontre aussi son attachement à sa patrie-mère. Et notre rencontre vise aujourd'hui à trouver les moyens de renforcer la République, laquelle ne peut atteindre son but ultime que par l'élection d'un chef d'État. »
M. Sleiman a assuré que « ce vide a des répercussions sur les institutions constitutionnelles et nationales », exhortant les députés « à se rendre au Parlement dans les meilleurs délais et à élire un président ». « Nous demandons à la société civile d'accentuer les pressions, a ajouté le président Sleiman. Le boycott des séances parlementaires est inadmissible. Les députés sont également appelés à appliquer la Constitution et à trouver les moyens permettant de consolider l'accord de Taëf au lieu de promouvoir l'idée d'une conférence constituante et les hérésies constitutionnelles. »
L'ancien président a poursuivi sur sa lancée et a indiqué que « s'éloigner des polémiques sur la nomination des responsables des forces de l'ordre et adopter la grille des salaires ne peuvent être réalisés que par l'élection d'un chef d'État ».
Il a ensuite mis l'accent sur « le concept du dialogue », pressant toutes les forces, « notamment celles qui combattent à l'étranger, de respecter la déclaration de Baabda, en vue de sauvegarder la souveraineté de l'État via les institutions sécuritaires ». M. Sleiman a aussi appelé à soutenir l'armée en élisant un chef de l'État également et insisté sur « la complémentarité entre la justice et la sécurité ». « Il est nécessaire d'être plus strict dans les verdicts émis contre les personnes qui planifient et commettent des actes terroristes, surtout quand il s'agit de personnes qui ont été ou qui sont des responsables », a-t-il affirmé. Il a enfin mis en garde contre les tentatives de paralyser le travail du gouvernement ou de le faire chuter.

L'ancien chef d'État, Michel Sleiman, a dénoncé hier la vacance présidentielle qui dure depuis un an, de même qu'il a critiqué les tentatives de consacrer le vide à la présidence afin de minimiser son rôle, « à l'ombre de la situation régionale, des dangers et des tentatives d'édification de mini-États confessionnels qui ont pour Constitution la violence et le terrorisme »....

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut