L’UE se penche à l’UL sur le développement socio-économique au Liban

La délégation de l'Union européenne au Liban a organisé hier un débat à la faculté de droit et de sciences politiques de l'Université libanaise de Hadeth, sur le thème « L'UE et le développement socio-économique au Liban ». La conférence a été marquée par la participation, notamment, du député Alain Aoun, du chef de la section politique à la délégation de l'UE, Maciej Golubiewski, du représentant du bâtonnier de Beyrouth, Me Joe Karam, et du doyen de la faculté de droit, Camille Habib. Un débat a été initié sur la fuite des cerveaux, plus précisément sur l'émigration des jeunes diplômés et sur les solutions envisageables pour mettre fin à cette réalité.
Le doyen Habib a expliqué que les formations diplomatiques et politiques délivrées aux étudiants de l'UL leur permettent d'occuper des postes au Liban dans le monde judiciaire, diplomatique, militaire et dans la fonction publique. De son côté, le représentant de l'ambassadrice de l'UE, Angelina Eichhorst, a fait part de son soutien continu au pays du Cèdre. « Nous ne nous substituerons pas à l'État, mais œuvrerons à renforcer les institutions », a ainsi dit M. Golubiewski.
Après avoir remercié l'UE pour les aides et l'assistance qu'elle accorde à l'État libanais, le député Alain Aoun a invité le gouvernement à asumer ses responsabilités, d'abord au niveau de ses choix, de ses besoins et de ses lacunes, mais aussi lorsqu'un programme est mis en place par l'UE, de manière à charger la personne adéquate pour que le programme se concrétise correctement.
Il n'a pas manqué d'observer que l'aide européenne au Liban a triplé depuis la crise syrienne. « Elle est aujourd'hui de l'ordre de 180 millions d'euros, vu l'augmentation du nombre de réfugiés syriens », a-t-il précisé. Le député a toutefois tenu à attirer l'attention de l'UE sur un point : « Nous voulons améliorer les conditions de vie des réfugiés syriens au Liban, mais nous ne voulons en aucun cas les aider à s'installer au Liban », a-t-il dit.
M. Aoun a par ailleurs salué le rôle de l'UE sur le plan de l'orientation des étudiants libanais, afin que ces derniers choisissent leurs spécialisations en fonction des besoins du marché. « Nous avons besoin de changements radicaux au niveau de l'économie libanaise », a-t-il souligné, déplorant dans ce cadre que les jeunes diplômés libanais ne trouvent pas d'emplois au Liban.