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Le sulfureux « Love » du très controversé Noé a fait pschitt...

« Ce n'est pas un film porno, le dialogue n'arrive pas à ce niveau », ont ironisé les médias, après la projection du dernier film sulfureux de Gaspar Noé, « Love ».

Le producteur Vincent Maraval, les acteurs Aomi Muyock, Klara Kristin et Karl Glusman et le réalisateur argentin Gaspar Noé à l’affiche du très controvesé « Love ». AFP/Loïc Venance

Le scandale annoncé sur la Croisette avec la projection du dernier film sulfureux de Gaspar Noé, Love, semblait avoir fait « pschitt » hier au vu des critiques ironiques et des moqueries. Avec ses scènes de sexe crues, Love, tourné en 3D, laisse peu de place à l'imagination : éjaculations en gros plan, orgie dans un sex-club, travesti... Les affiches avaient donné un avant-goût du film, l'une d'elles présentant un pénis en gros plan.
Gaspar Noé (51 ans), né en Argentine, a expliqué avoir voulu filmer en 3D car cette technique donne au spectateur « un plus grand sens d'identification avec le personnage principal et son état mélancolique ». Depuis plusieurs années, des pornos classiques sont tournés en 3D. Plus de 2 000 personnes ont formé une file d'attente bien avant l'heure de la projection, mais des dizaines disposant de billets n'ont pu entrer dans le Palais des Festivals et ont vivement protesté.
Le film raconte les souvenirs que Murphy, un réalisateur, a gardés de sa plus grande histoire d'amour, de passion, de jeux et d'excès. Le cinéaste, qui vit et travaille en France, a voulu « montrer l'état amoureux dans ce qu'il a de plus charnel », selon ses notes de production. « Depuis des années, je rêvais de faire un film qui pourrait reproduire la passion d'un couple amoureux dans tous ses excès aussi bien physiques et émotionnels, ajoute-t-il. Un mélodrame contemporain incluant des scènes de sexe et transcendant la règle ridicule qui dit qu'un film classique ne peut contenir des scènes explicitement sexuelles, parce que tout le monde aime faire l'amour. Je veux filmer ce que le cinéma s'est rarement autorisé à filmer, soit pour des raisons commerciales ou des raisons légales », concluait Noé.
Le responsable de la sélection de Cannes, Thierry Frémaux, a présenté le film en annonçant au public – quelque 2 000 personnes – qu'il « connaîtrait très, très, très bien les personnages (...) ». Il a en outre défendu la démarche du cinéaste. « Gaspar Noé a fait un film qu'on aime ou qu'on n'aime pas. La littérature ou la peinture visite la question de la représentation des corps, du sexe, de l'amour physique. Très peu de cinéastes l'ont fait en 120 ans d'histoire du cinéma : Bertolucci, Oshima, Bellocchio, Lars van Trier et Gaspar Noé ». Le film est produit par Vincent Maraval, également producteur de Welcome to New York sur l'affaire DSK, sorti uniquement en VOD.

Ovation debout...
Le cinéaste n'en est pas à sa première controverse. La projection, en 2002 sur la Croisette, de son film avec Monica Bellucci et Vincent Cassel, Irréversible, qui montre notamment une interminable scène de viol, avait scandalisé le festival. Une vingtaine de personnes avaient été victimes d'évanouissements ou de crises de nerfs à la projection et des dizaines de spectateurs avaient préféré quitter la salle.
Gaspar Noé a eu droit, cette fois, à une longue ovation debout après la projection. Mais le film a aussi été étrillé sur les réseaux sociaux, où l'on parlait de « mauvais sexe dont on ne voit pas la fin ». Les critiques des médias sont également très négatives. « Ce n'est pas un film porno, le dialogue n'arrive pas à ce niveau », a ironisé Jason Solomons, journaliste de la BBC. Pour François Aubel, rédacteur en chef du service culture du Figaro, Love est un « film du samedi soir sur Canal+ avec un argument amoureux pénible ». Le Guardian a trouvé le film « absurde, mal joué et bavard ». « Noé veut montrer du cul, mais ce n'est pas excitant. Il ne peut s'empêcher de troubler la beauté de sa mise en scène en ponctuant Love de son narcissisme et de son envie de déranger le monde », a commenté Clément Ghys, de Libération.
« La dernière chose à faire à Cannes, c'est de lire les critiques », a estimé pour sa part Thierry Frémaux.
(Source : AFP)

Le scandale annoncé sur la Croisette avec la projection du dernier film sulfureux de Gaspar Noé, Love, semblait avoir fait « pschitt » hier au vu des critiques ironiques et des moqueries. Avec ses scènes de sexe crues, Love, tourné en 3D, laisse peu de place à l'imagination : éjaculations en gros plan, orgie dans un sex-club, travesti... Les affiches avaient donné un avant-goût du...

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