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Liban - Roumieh

Machnouk promet la clôture du dossier des détenus islamistes d’ici à deux mois

Le ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, a montré dans une vidéo, au cours de sa conférence de presse, les travaux effectués au bâtiment B de la prison de Roumieh. Photo Ani

Le ministre de l'Intérieur et des Municipalités, Nouhad Machnouk, a affirmé hier que le problème de la promiscuité dans la prison de Roumieh avait été provisoirement réglé et que le dossier des islamistes détenus sera clôturé d'ici à deux mois au plus tard. « 75 % des détenus islamistes ont été jugés et les jugements restants seront prononcés d'ici à deux mois », a-t-il dit à ce propos. Le ministre s'exprimait au cours d'une conférence de presse qu'il a donnée au ministère, sur le dossier des prisons et plus particulièrement celle de Roumieh.
Dans ce cadre, M. Machnouk a souligné qu'à l'heure actuelle, 500 détenus étaient transférés du bâtiment D au bâtiment B, après rénovation de ce dernier. « Il a été équipé de sorte à répondre correctement à tous les besoins des prisonniers », a-t-il précisé. « Certes, a-t-il ajouté, nous ne prétendons pas que le bâtiment B répond aux normes internationales, mais il est doté des principales commodités nécessaires et même de télévisions pour permettre aux détenus de passer le temps de la meilleure façon possible. » Et le ministre d'assurer que « ce transfert permettra de résoudre provisoirement et partiellement le problème de la promiscuité à Roumieh et d'y rendre les conditions de vie des prisonniers plus humaines, dans la mesure du possible ». Il a d'ailleurs indiqué que les cellules comptent désormais trois détenus au maximum et que des boîtes à réclamations sont mises à la disposition des prisonniers à chaque étage. Mais le problème reste de taille : la capacité des prisons et centres de rétention au Liban est de 2 500 prisonniers au maximum, et pourtant 7 800 personnes y sont détenues.
Évoquant le comportement des soldats et des officiers lors de l'assaut par les forces de l'ordre contre le bâtiment D lors de la mutinerie d'avril dernier, le ministre de l'Intérieur a assuré que des sanctions ont été prises à l'encontre de ceux qui avaient « commis des erreurs » ou avaient fait preuve « de négligence ». Il a d'ailleurs reconnu un usage « excessif » de la force vis-à-vis des prisonniers par certains éléments des FSI. « Deux agents ont été congédiés après avoir été déférés devant le conseil de discipline, suite à une plainte à leur encontre pour actes honteux », a-t-il révélé. Il a aussi indiqué que des mesures d'ajustement avaient été adoptées dans le cadre de la sécurité des prisons. Et d'affirmer à ce titre que les islamistes ne seront plus tous détenus dans le même bâtiment.

60 millions de dollars pour construire des prisons
Le second dossier urgent concerne l'aménagement d'un bâtiment hautement sécurisé pour les criminels les plus dangereux, qui devrait être opérationnel en juin 2016, a promis Nouhad Machnouk. « Ceci résoudra une importante partie du problème », a-t-il noté. Et de révéler que le gouvernement a accordé un montant de 55 millions de dollars à la construction de prisons, au Sud et dans la Békaa, montant auquel seront ajoutés 5 millions de dollars versés par l'Association libanaise pour la réhabilitation des prisons. « Les plans sont quasiment prêts », a-t-il dit, précisant que ces derniers sont étudiés avec les organisations internationales, notamment les Nations unies et la Croix-Rouge internationale. « Pour la première fois depuis 53 ans, nous œuvrons à construire une prison où tous les droits des prisonniers seront respectés et où l'État fera son devoir envers les détenus, dans le sens de leur réhabilitation », a-t-il souligné.
M. Machnouk a enfin rappelé la décision du Conseil des ministres d'annuler « les mémos de soumission » et « les documents basés sur des dénonciations ». « Toute arrestation qui a lieu sur base de ces documents sera considérée comme illégale et irrecevable par la justice », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité que ces documents soient accompagnés d'un ordre de justice.
Signalons enfin qu'une délégation des parents des détenus islamistes de Tripoli a rencontré des membres du bureau politique du Hezbollah pour plaider la cause de leurs fils.

Le ministre de l'Intérieur et des Municipalités, Nouhad Machnouk, a affirmé hier que le problème de la promiscuité dans la prison de Roumieh avait été provisoirement réglé et que le dossier des islamistes détenus sera clôturé d'ici à deux mois au plus tard. « 75 % des détenus islamistes ont été jugés et les jugements restants seront prononcés d'ici à deux mois », a-t-il...

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