Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a indiqué samedi que ses combattants avaient repoussé les rebelles de la majeure partie d'une région à la frontière avec la Syrie mais que la bataille n'était pour autant pas encore terminée.
Lors d'un discours télévisé, Hassan Nasrallah a affirmé que le Hezbollah, allié au régime de Bachar el-Assad dans sa lutte contre les insurgés en Syrie, avait infligé des "défaites retentissantes" aux rebelles dans le Qalamoun. "De violents affrontement ont eu lieu sur différents fronts et ils finissaient toujours par le retrait des rebelles armés, a dit le leader chiite. Nous sommes toujours au cœur de la bataille, mais nous avons réussi à infliger des défaites retentissantes aux groupuscules armés et à reprendre 300 km² de territoires entre le Liban et la Syrie des mains des rebelles".
La région de Qalamoun, située de part et d'autre de la frontière syro-libanaise, était un bastion des combattants hostiles au régime d'Assad jusqu'à une opération d'envergure en 2014 soutenue par le Hezbollah, allié de Damas. Si la majorité de la région a été reprise par le régime syrien, des rebelles et des jihadistes se sont retranchés dans la zone montagneuse à la frontière du Liban et de la Syrie.
Des femmes pleurant la mort d'un de leurs proches, membre du Hezbollah, tué dans les combats de Qalamoun. Mahmoud Zayyat/AFP
"Tant que des groupes armés sont présents dans les environs d'Ersal et d'autres coins du Qalamoun, nous ne pouvons pas encore dire que nous sommes pleinement en sécurité", a déclaré samedi Hassan Nasrallah. Il a indiqué que les combattants de son mouvement se battaient "de colline en colline, de vallée en vallée", démentant avoir perdu des dizaines d'hommes dans ces combats. Selon lui, le Hezbollah n'a perdu que 13 combattants dans le Qalamoun. "C'est une victoire militaire très importante sur le terrain", a encore dit Hassan Nasrallah, affirmant toutefois que "nous sommes toujours dans une bataille ouverte dans le temps et dans l'espace".
Aoun et la présidentielle
Le leader chiite a par ailleurs accusé implicitement le mouvement 14 Mars de soutenir, à travers "leurs médias", les "takfiristes du Qalamoun". "Ils ont exagéré le nombre des morts parmi les combattants du Hezbollah et minimisé les victoires enregistrées sur le terrain", a-t-il ajouté. "Ces groupes armés qui prennent l'armée libanaise pour cible sont-ils des rebelles ou des assassins terroristes ?", a-t-il demandé. "Les Libanais et les habitants de la Békaa ont le droit de vivre en sécurité loin des terroristes takfiristes", a ajouté le leader chiite, appelant le gouvernement libanais à "assumer ses responsabilités" dans la région.
Sur le plan libanais, le chef du Hezbollah a évoqué le dossier de la présidentielle libanaise, affirmant que le chef du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun, "cherche à trouver une sortie de crise". "J'appelle toutes les forces politiques libanaises à prendre au sérieux les propositions évoquées et à ne pas les ignorer. La situation interne a atteint un niveau dangereux et il ne sert à rien de compter sur l'aide étrangère. Le dialogue interne et les réunions des différents responsables maronites n'ont mené à aucun résultat. Il est temps de trouver une solution à cette crise (...) car personne n'a intérêt à prolonger la vacance présidentielle, a-t-il dit".
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commentaires (7)
Lui il bosse le boss , les autres assis sur leur derrière critiquent , mais savent que le salut du Liban est en de bonnes mains , Hamdellah !
FRIK-A-FRAK
20 h 09, le 17 mai 2015