Rechercher
Rechercher

Cinema- - Festival de Cannes - Rencontre

Ely Dagher, une Palme d’or à portée de main

Après Maroun Baghdadi (prix du jury pour « Hors la vie » en 1991) et Nadine Labaki (« Et maintenant on va où », présenté dans Un Certain regard), un Libanais concourt pour la première fois en sélection officielle dans la catégorie courts métrages. Avec « Waves'98 », Ely Dagher, cinéaste de 29 ans, porte haut les couleurs du Liban et la feuille d'or pourrait, ce serait un magnifique et inédit exploit, prendre les teintes d'un cèdre.

Beyrouth entre réel et irréel.

Qui est Ely Dagher ?
Diplômé de l'Alba, le jeune homme poursuit un parcours plutôt éclectique tant dans les études que du côté professionnel. Avec deux licences, l'une en arts graphiques/ illustration et BD (2006) et l'autre en animation 2D/3D (2007), il continue son cursus à Goldsmiths, à Londres, couronné par un master de théorie en art et nouveau média.

Comment est né « Waves'98 » ?
« Il y a quelques années, j'effectuais beaucoup d'allers-retours entre Beyrouth et Bruxelles où je me suis établi. Nomade, je me suis retrouvé sans repère, sans chez-moi, alors que j'étais très attaché à ma vie au Liban. C'est à partir de cette prise de conscience que le film a pris naissance. Waves'98 est à proprement parler un projet hand made. »
Écrit et réalisé par le jeune cinéaste, ce dernier va également le produire lui-même afin d'expérimenter tout le processus artistique d'une œuvre filmique. « J'ai eu la chance d'avoir, à l'étape du développement du projet, un soutien financier d'Afac (Arab Fund for Arts and Culture) et puis un fonds du DFI (Doha Film Institut). Ce qui m'a permis de continuer. Ensuite, j'ai travaillé avec des personnes très talentueuses à différentes étapes du film – les tâches étaient ponctuelles et ciblées, très spécifiques. Ainsi, côté son, il me fallait collaborer avec quelqu'un que je connaissais, capable de capter l'univers du film. J'ai donc fait appel à Matthew Wilcock, du studio Zelig, car le son occupe une place primordiale dans mon film. »

Que raconte « Waves'98 », qui mélange différentes techniques d'animation pour un seul propos ?
« Le film est une exploration de ma relation avec Beyrouth racontée à travers le regard d'un adolescent dans une banlieue de la capitale. »
Surfant entre le réel et l'irréel, l'introspection individuelle et la projection collective, Ely Dagher mélange aussi différentes sortes de techniques d'animation. « Je mets tout mon savoir au service du contenu de mes projets et à celui des histoires que je veux raconter. »

Qui a présenté le film à Cannes et qu'avez-vous ressenti à l'annonce de votre sélection ?
« En tant que producteur, je me suis occupé moi-même de la stratégie festival. Cannes est naturellement une des meilleures plateformes pour lancer son film. Il était essentiel de cibler ce festival d'abord et pas un autre, un festival d'animation notamment, afin de changer l'image qu'on a en général des œuvres d'animation. Je vous laisse imaginer ma joie quand le film a été sélectionné... »
Cette année, le comité de sélection a reçu 4 550 courts métrages, 1 000 de plus qu'en 2014, qui provenaient de plus de 100 pays de production.
Rappelons que la Compétition des courts métrages 2015 est composée de neuf films (7 fictions et 2 animations), issus majoritairement d'Asie et d'Europe, avec un représentant pour l'Amérique (du Sud) et l'Océanie. La Palme d'or du court métrage 2015 sera décernée par Abderrahmane Sissako, président du jury, lors de la cérémonie du Palmarès du 68e Festival de Cannes, le 24 mai. À noter une belle surprise : la réalisatrice libanaise Joanna Hadji-Thomas est membre du jury des courts métrages.
S'il remporte la Palme d'or, Ely Dagher entrera de facto dans le cinéma (libanais et mondial) par la (très) grande porte.

 

Lire aussi
Doublé féminin libanais dans les jurys cannois

Des histoires, des femmes et un président à deux têtes

Que voudrait-on voir à Cannes ? Le top 3 de la rédaction

Qui est Ely Dagher ?Diplômé de l'Alba, le jeune homme poursuit un parcours plutôt éclectique tant dans les études que du côté professionnel. Avec deux licences, l'une en arts graphiques/ illustration et BD (2006) et l'autre en animation 2D/3D (2007), il continue son cursus à Goldsmiths, à Londres, couronné par un master de théorie en art et nouveau média.
Comment est né...

commentaires (1)

COURAGE... FÉLICITATIONS... ET BONNE CHANCE !

LA LIBRE EXPRESSION

06 h 26, le 12 mai 2015

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • COURAGE... FÉLICITATIONS... ET BONNE CHANCE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 26, le 12 mai 2015

Retour en haut