« Il est temps que le Liban cesse d’être une scène ouverte aux intérêts régionaux », affirme Joumblatt

Commentant dans son éditorial hebdomadaire au Anba', organe de son parti, le 10e anniversaire du retrait syrien, le chef du PSP, Walid Joumblatt, a indirectement critiqué les pratiques du Hezbollah, sans le nommer, en affirmant « aspirer au moment où nous pourrons célébrer la présence d'une seule autorité centrale qui chapeautera toutes les autres et d'une armée qui détiendra seule la décision de guerre et de paix, n'en déplaise à ceux qui font des surenchères ici et là ». « Ce serait, a-t-il ajouté, la concrétisation réelle de la déclaration de Baabda. Il est temps que le Liban cesse d'être une scène ouverte aux intérêts régionaux. »
Walid Joumblatt a en outre critiqué les campagnes contre les Émirats arabes unis, les considérant comme étant « injustifiées » et mettant en relief les aides des EAU au Liban.
Commentant la polémique autour du projet de budget et de l'échelle des salaires dans le secteur public, il a jugé que le projet de loi des Finances doit être approuvé en Conseil des ministres et transmis au Parlement, conformément à la Constitution « pour que l'examen du budget de l'État ne devienne pas l'occasion de surenchères populistes place de l'Étoile, ce qui risque de gonfler ses chiffres au détriment de la stabilité financière et monétaire ». Dans cet ordre d'idées, il a réaffirmé l'importance d'assurer des sources de financement de la nouvelle grille des salaires dans le secteur public, avant de la voter. M. Joumblatt s'est aussi prononcé pour la convocation d'une réunion parlementaire nécessaire à l'adoption d'une série de textes de lois ayant un impact positif socio-économique, selon lui, sans commenter toutefois les positions politiques divergentes autour de ce dossier.
Le chef du PSP a par ailleurs contesté la création d'une nouvelle zone économique à Batroun, s'interrogeant sur son utilité dans la mesure où elle est située, a-t-il expliqué, à seulement 15 kilomètres de la zone économique de Tripoli. Il a ensuite dénoncé le meurtre de Ghassan Eid à Dawhat Aramoun, en relevant qu'il met en relief le problème de la sécurité dans cette région surpeuplée et la précarité des moyens du poste de gendarmerie de Choueifate. M. Joumblatt a invité les autorités à se pencher sur ce dossier pour régler le problème de l'anarchie qui sévit dans certaines régions.