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Économie - Liban - Interview

Bankmed s’implante aux Émirats arabes unis

Première banque commerciale à opérer au Centre financier international de Dubaï (DIFC), Bankmed y a également inauguré deux branches financières avec sa filiale MedSecurities Investment. Entretien avec son directeur général exécutif, Mohammad Ali Beyhum.

Mohammad Ali Beyhum est directeur général exécutif de Bankmed depuis 2010.

Quels sont les enjeux de votre implantation au DIFC ?
Bankmed a choisi de s'implanter dans le centre financier de Dubaï, car il est l'un des plus importants au monde, mais aussi en raison du potentiel de croissance propre aux Émirats arabes unis (EAU), cette plaque tournante du commerce et des services financiers entre l'Asie, l'Afrique et le Moyen-Orient. Il s'agit d'une destination privilégiée pour de nombreux clients, dont les milieux d'affaires irakien et turc, sur lesquels compte déjà Bankmed à travers sa présence en Irak et en Turquie. Notre présence à Dubaï permet, en outre, d'optimiser la synergie avec les autres entités du groupe.

Quel en sera l'impact sur votre performance ?
Elle va sans doute doper la performance de la banque dans les prochaines années. Mais il est difficile d'avancer des chiffres à ce stade, étant donné que nos opérations ont démarré tout récemment. À moyen terme, une part importante de nos résultats financiers devrait provenir des opérations au DIFC.

Cette implantation s'inscrit-elle dans le cadre d'une stratégie d'expansion plus large au Liban et dans la région ?
En 2006, Bankmed a acquis 75 % de la Saudi Lebanese Bank (SLB) et fusionné avec Allied Bank au Liban. L'année suivante, nous avons acquis une banque en Turquie, désormais connue sous le nom de T-Bank. Désormais, notre stratégie vise à élargir notre présence au Liban et à la consolider dans les marchés où nous sommes déjà présents (Dubaï, Suisse, Arabie saoudite, Turquie, Chypre, Irak). À l'échelle régionale, nous restons prudents et sélectifs, avec une focalisation sur les marchés qui présentent un potentiel de croissance durable.

Bankmed s'implante au DIFC sous une licence de catégorie 1. À quoi correspond-elle ?
Il s'agit de la licence la plus étendue accordée par la Dubaï Financial Services Authority (DFSA). Pour nous, il s'agit d'une preuve supplémentaire du respect, par Bankmed, des normes de transparence, d'intégrité et de bonne gouvernance, mais aussi d'un nouveau gage de confiance à offrir à nos clients. Cette licence nous permet d'offrir une large gamme de produits bancaires commerciaux ainsi que des produits de placement destinés aux investisseurs particuliers et institutionnels. Ces produits sont adaptés aux besoins et aux profils des clients du Golfe.

Plus globalement, quel bilan dressez-vous de vos activités bancaires ?
Bankmed continue d'afficher une croissance solide. En 2014, le total des actifs a dépassé 15 milliards de dollars, les prêts ont augmenté de 6 %, à 4,6 milliards, tandis que les dépôts ont progressé de 10 %, à 12 milliards. Quant à la profitabilité, elle n'a cessé de s'améliorer au cours des cinq dernières années. Notre bénéfice net a encore augmenté l'an dernier, atteignant un record de 134 millions de dollars, contre 128 millions en 2013.

La situation dans la région a-t-elle pesé sur vos résultats et vos plans d'expansion ?
L'instabilité politico-sécuritaire locale ainsi que les conflits dans la région affectent sans doute le climat général des affaires. Mais nos résultats continuent de croître, tandis que la banque est prémunie contre les risques actuels, grâce, entre autres, à un taux de provisionnement qui dépasse 150 % et un ratio de capitalisation de 14 % (Tier 1 et Tier 2) à fin 2014.

 


Les résultats annuels de 2014


Bankmed a dégagé un bénéfice net de 134,2 millions de dollars en 2014, en hausse de 4,18 % sur un an. Selon le bilan consolidé du groupe, publié cette semaine, le total des actifs s'est élevé à 15,4 milliards de dollars fin décembre (+11,8 % sur un an), les dépôts ont atteint 12,1 milliards (+10 %) et les crédits ont totalisé 4,7 milliards (+6 %). Quant aux fonds propres attribués au groupe, ils ont augmenté de 11,3 % à 1,5 milliard de dollars fin décembre.

 

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