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Culture

La cire entre dans la transe

Deux hommes en flanelle, cargo pants et bottes militaires exécutent une danse-transe. De la compagnie Sine Qua Non Art, ces danseurs se tiennent debout, dans un faux carré (ou vrai rectangle ?) dans lequel ils ont déversé, deux minutes auparavant, quatre seaux remplis d'un liquide transparent. Une sorte d'eau trouble qui leur arrive jusqu'aux semelles. Imperceptibles au début, leurs mouvements s'accentuent lentement, mais sûrement, rythmés par les tripatouillages électroniques réalisés par deux musiciens installés de part et d'autre de la scène. Les bras voltigent, le cou se tord, le buste se plie, les hanches pivotent. Mais les pieds, les bottes plutôt, restent bien ancrés dans ce liquide qui devient de plus en plus opaque, jusqu'à former une couche blanchâtre de 5 cm d'épaisseur. C'est dans ce bain de cire hautement glissant que les danseurs évolueront une heure durant. La cire qui se présente ici comme le troisième élément de la performance, véritable star traitée d'abord avec délicatesse, domptée, caressée, maniée avec douceur puis déchiquetée, malmenée et roulée, au final, en boule. Dans un grand.. ciré noir.
En termes scientifiques, Exuvie caractérise le phénomène de mue chez les vertèbres. C'est le point de départ de ce spectacle dont il tire le titre. Atypique, plus performance que danse, hybride donc. Troublant, dérangeant même. Que certains spectateurs ont trouvé trop long, alors que d'autres, sceptiques, ne voulant sans doute pas s'aventurer dans des eaux troubles, ont déclaré qu'ils n'en ont rien... à cirer.

Fiche technique

Concept – performance : Christophe Beranger, Jonathan Pranlas-Descours.
Musique : Yohan Landry, Damien Skoracki.
Plasticienne : Laurianne Seux.
Dans le cadre de Bipod 2015, avec le soutien de l'Institut français du Liban et du partenariat Institut français + Région Poitou-Charentes.

Deux hommes en flanelle, cargo pants et bottes militaires exécutent une danse-transe. De la compagnie Sine Qua Non Art, ces danseurs se tiennent debout, dans un faux carré (ou vrai rectangle ?) dans lequel ils ont déversé, deux minutes auparavant, quatre seaux remplis d'un liquide transparent. Une sorte d'eau trouble qui leur arrive jusqu'aux semelles. Imperceptibles au début, leurs...

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