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Liban

Combats de Abra : les familles des militaires tués contre tout compromis

Les familles des officiers et soldats de l'armée libanaise tués dans les combats de Abra ont tenu hier une conférence de presse au siège du Club de la presse, à Furn el-Chebback, pour réclamer que le dossier soit déféré à la Cour de justice. Le président de l'Association de la coopération internationale pour les droits de l'homme, Ziad Bitar, ainsi que des figures culturelles et artistiques, dont Simon Asmar, étaient présentes à la conférence.
Prenant la parole en premier, Joumana Bou Saab, sœur du militaire Georges Bou Saab, mort au combat, a mis en garde contre « tout compromis au prix du sang des martyrs de l'armée libanaise ». « Nous nous réunissons aujourd'hui sous le slogan : "Le compromis ne passera pas." Ce pays nous a malheureusement accoutumés aux discours trompeurs et aux marchés conclus ouvertement et sans honte, sur le sang des martyrs de l'armée. Nous vivons à une époque où un criminel condamné à mort fait une apparition télévisée pour confesser ses actes et déclarer son soi-disant repentir (allusion à une récente interview télévisée de Fadl Chaker, à partir du camp de Aïn el-Heloué, diffusée sur une chaîne locale, ndlr). Non seulement cela est jugé normal, mais certains vont jusqu'à défendre l'innocence du criminel, comme si de rien n'était. Comme si l'armée n'avait perdu aucun héros », a-t-elle déclaré. « Je comprends maintenant pourquoi mon frère Georges disait que seuls les frères d'armes rendaient aux martyrs leurs droits : que de compromis ont été acceptés et que de criminels ont soudain disparu, sans que nous ne sachions comment », a-t-elle poursuivi.
Prenant la parole à son tour, l'avocat Ziad Bitar a déclaré : « Nos martyrs sont morts pour le Liban unifié dont nous rêvons, et non pour le Liban divisé par le confessionnalisme, les complots et les marchés suspects ». « Nous sommes la voix de Milad Naddaf, François Hajj, Wissam Eid, Samer Hanna et Wissam Hassan », a-t-il précisé. Il a ensuite réclamé que « tous les dossiers des martyrs de l'armée à Abra soient déférés à la Cour de justice ». Il s'est interrogé sur les raisons pour lesquelles cette procédure n'a pas encore été suivie, alors que tous les critères juridiques de la compétence de cette cour de justice sont satisfaits en l'espèce. Il s'en est remis enfin au Premier ministre et aux ministres de la Défense, de la Justice et de l'Intérieur, auxquels il a rappelé la position du commandant en chef de l'armée : « Pas de compromis sur le sang de nos martyrs. »

Les familles des officiers et soldats de l'armée libanaise tués dans les combats de Abra ont tenu hier une conférence de presse au siège du Club de la presse, à Furn el-Chebback, pour réclamer que le dossier soit déféré à la Cour de justice. Le président de l'Association de la coopération internationale pour les droits de l'homme, Ziad Bitar, ainsi que des figures culturelles et...

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