Rechercher
Rechercher

Liban - Table ronde

Gouvernement Salam, an 1 : Mohammad Machnouk dresse un bilan positif

Débat à trois sur l'action de l'équipe conduite par Tammam Salam.

La table ronde qui a réuni Mohammad Machnouk, Ghassan Hajjar et Scarlett Haddad avec l’ambassadeur Abdallah Abou Habib, au Centre Issam Farès. Photo Ani

Le gouvernement présidé par Tammam Salam a fêté son premier anniversaire, et, en dépit des crises, il continue à assumer ses fonctions. Quel est le bilan de son action ? C'est ce qu'a voulu examiner le Centre Issam Farès, dans le cadre d'une table ronde qui a réuni le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, le rédacteur en chef du journal an-Nahar, Ghassan Hajjar, et notre collaboratrice Scarlett Haddad, avec pour modérateur le directeur du centre, l'ambassadeur Abdallah Abou Habib.
M. Machnouk, considéré comme un proche du Premier ministre Tammam Salam, a défendu l'action du gouvernement, estimant que son bilan était plus positif que celui du cabinet précédent, notamment sur le plan de la sécurité, de la continuité au sein de l'administration et de la consolidation du Liban face aux incendies dans la région. Le ministre a ainsi précisé que, dès sa formation, cette équipe s'est voulue un gouvernement d'entente et c'est dans ce cadre que la déclaration ministérielle a été élaborée. Après la vacance présidentielle, le Premier ministre a considéré qu'il fallait œuvrer pour préserver la République en attendant de transmettre les responsabilités au nouveau président. M. Machnouk a estimé que, dans les circonstances actuelles, le gouvernement a quand même réussi à déjouer les pièges de la division et des conflits, sachant qu'une partie des efforts du Premier ministre est consacrée à tenter de rapprocher les points de vue entre les membres du gouvernement et d'éliminer les obstacles qui se dressent à chaque prise de décision.
Le rédacteur en chef du Nahar a aussi estimé qu'il fallait regarder ce gouvernement avec un esprit positif, d'autant que la situation sécuritaire est tout à fait acceptable et même meilleure que celle qui prévalait avant sa formation. De même, selon lui, la situation financière est stable, alors qu'il y a de grandes réalisations sur le plan de la santé et sur celui des nominations administratives. Il a aussi souligné le fait que ce gouvernement a hérité du précédent le dossier des réfugiés syriens, ainsi que le retard dans le dossier des ressources pétrolières. L'ambassadeur Abou Habib a salué au passage la sagesse et la patience du Premier ministre. Selon lui, c'est grâce à ce dernier que le gouvernement continue de fonctionner et de produire. Il a ajouté que Tammam Salam se comporte en véritable homme d'État et en symbole de l'unité du pays, tout en évitant de s'approprier les prérogatives du président de la République.
Tout en saluant, à son tour, les qualités du chef du gouvernement, Scarlett Haddad a estimé que ce gouvernement a été formé grâce à une décision régionale et internationale, et il était clair au moment de sa naissance qu'il fallait un cabinet de coalition pour tenir le pays en l'absence d'un accord sur la présidence de la République. Ce gouvernement est donc né pour rester, car, dans le contexte régional explosif, il n'était pas possible de rééditer l'expérience d'un ministère à sens unique ou tronqué. C'est là que réside la force du gouvernement, mais aussi sa faiblesse, car les ministres savent qu'ils ne peuvent pas démissionner, et, en même temps, ils se livrent à des batailles d'arrière-garde pour des acquis partisans, en se disant que le Premier ministre finira par trouver une solution. La journaliste a évoqué, en outre, le dossier des militaires pris en otage, qui a été l'occasion d'un grand cafouillage sur le plan gouvernemental avant de commencer à être traité avec sérieux, de même que tous les autres dossiers qui continuent à être conflictuels...
Au final, MM. Machnouk et Hajjar ont insisté sur le fait qu'il faudrait dresser le bilan du gouvernement en ayant l'œil sur ce qui se passe dans la région. Et à travers ce prisme, on ne peut qu'aboutir à la conclusion suivante : le gouvernement actuel ne s'est pas trop mal débrouillé et il a accompli, chiffres présentés par Ghassan Hajjar à l'appui, plus de travail que ses prédécesseurs dans des circonstances beaucoup plus difficiles.

Le gouvernement présidé par Tammam Salam a fêté son premier anniversaire, et, en dépit des crises, il continue à assumer ses fonctions. Quel est le bilan de son action ? C'est ce qu'a voulu examiner le Centre Issam Farès, dans le cadre d'une table ronde qui a réuni le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, le rédacteur en chef du journal an-Nahar, Ghassan Hajjar, et notre...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut