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Liban

À Tripoli, « la forteresse des musulmans » suscite le mécontentement

Le parti du Levant a salué à sa manière la campagne de suppression des messages politiques dans la capitale Beyrouth, en publiant une image sur sa page Facebook appelant à décrocher la plaquette située à l'entrée de la ville de Tripoli, qui arbore le message suivant : « Tripoli, forteresse des musulmans, vous souhaite la bienvenue. » La photo a suscité une vague de réactions mitigées mais a toutefois eu de nombreux échos positifs parmi les fidèles du parti. Dans un communiqué, le parti ultraorthodoxe a expliqué sa requête de supprimer ce texte en rappelant que « Tripoli est la deuxième capitale du Liban » et qu'« elle devrait être un lieu de rencontre pour tous les Libanais ».
« L'histoire de la ville et sa réalité démographique témoignent de sa diversité puisqu'elle comprend alaouites, sunnites et chrétiens et a même accueilli des juifs à une certaine époque. Il est reconnu historiquement que les chrétiens ont habité Tripoli bien avant les musulmans et la présence chrétienne dans la ville est aujourd'hui une présence active », a ajouté le communiqué qui a estimé que « cette plaque est un résidu de la guerre civile qui pourrait créer des préjugés dans l'inconscient des jeunes chrétiens et musulmans ».
En attendant, le groupe islamiste Jamaa islamiya a souligné dans un communiqué que « l'amalgame entre les slogans politiques et partisans et les textes religieux est une atteinte aux sentiments et aux croyances des musulmans, de même qu'une volonté de se mêler de leurs affaires personnelles ». Et ce, « dans un objectif de semer la discorde, de les affaiblir (les musulmans) et de démontrer qu'ils sont takfiristes, terroristes ou autres ».
Si l'État croit dans la Constitution et dans les lois libanaises, « qu'il défère ceux qui portent atteinte aux communautés religieuses auprès des autorités religieuses responsables de ces communautés et qu'il permette à ces autorités de jouer leur rôle et de traiter leurs affaires selon la formule libanaise », a-t-il poursuivi.
Et le communiqué d'estimer que « les idées laïques qui prônent la démocratie, le mariage civil facultatif, la liberté et l'autre avis sont un complot, alors que les musulmans sont accusés de takfiristes et de terroristes ». « La réouverture du dossier du mariage civil facultatif, son transfert en Conseil des ministres et la décision d'enlever les slogans politiques sont l'introduction à d'autres dossiers en préparation qui seront ouverts pour porter atteinte aux musulmans et à leur présence », a-t-il encore regretté.
Et d'affirmer en conclusion que « la place al-Nour de Tripoli restera la place al-Nour, de même que restera le nom d'Allah qui continuera d'illuminer la ville de Tripoli. Quant à la banderole portant l'inscription en arabe "Il n'y a de Dieu que Dieu et Mohammad est le prophète de Dieu", elle est la bannière de l'unicité de Dieu et n'est en aucun cas un slogan partisan ou politique ». Il a enfin appelé « chaque responsable à veiller à l'application de la volonté de ses partisans et à respecter leurs sentiments, ainsi que leur sécurité politique et sociale ».

Le parti du Levant a salué à sa manière la campagne de suppression des messages politiques dans la capitale Beyrouth, en publiant une image sur sa page Facebook appelant à décrocher la plaquette située à l'entrée de la ville de Tripoli, qui arbore le message suivant : « Tripoli, forteresse des musulmans, vous souhaite la bienvenue. » La photo a suscité une vague de réactions...

commentaires (3)

Aucune raison pour certains esprits daechistes de se faire du mauvais sang.

Halim Abou Chacra

12 h 34, le 09 février 2015

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Commentaires (3)

  • Aucune raison pour certains esprits daechistes de se faire du mauvais sang.

    Halim Abou Chacra

    12 h 34, le 09 février 2015

  • L'ABRUTISSEMENT RÈGNE PARTOUT DANS LA PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 28, le 09 février 2015

  • Rien à faire ! Des arriérés.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 24, le 09 février 2015

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