Les ordres des médecins de Beyrouth et du Nord appellent à l’application de la prescription unifiée

Les présidents des ordres des médecins de Beyrouth et du Liban-Nord, respectivement les docteurs Antoine Boustany et Élie Habib, ont appelé hier le ministère de la Santé et les autorités concernées à faire en sorte de lever les obstacles qui entravent l'entrée en vigueur de la prescription médicale unifiée.
Dans une conférence de presse tenue hier au siège de l'ordre des médecins à Beyrouth, le Dr Boustany a rappelé que le Parlement avait voté en 2010 une loi pour la mise en circulation de ladite prescription. Cette nouvelle forme de prescription médicale a pour objectif de « contrôler le chaos qui règne dans la prescription des médicaments », d'« empêcher la fraude », de « pouvoir remplacer un médicament original par un générique, ce qui permet de faire baisser significativement la facture du médicament qui atteint près de 1,3 milliard de LL par an », mais aussi de « limiter la vente des médicaments sans prescriptions », de « contrôler en permanence la vente des médicaments » et d'« assurer des rentrées financiers à la Caisse de retraite, ce qui va nous permettre d'augmenter le salaire de retraite des médecins ».
Le Dr Boustany a rappelé qu'il y a deux ans, le conseil de l'ordre des médecins avait approuvé l'utilisation de cette prescription unifiée, qui n'est pas encore adoptée en raison « de problèmes dans le mécanisme d'application ».
« C'est ce qui s'est passé avec l'ordre des médecins du Liban-Nord qui a commencé à utiliser cette prescription unifiée il y a un an, a poursuivi le Dr Boustany. Cela a été un grand désastre parce que durant la dernière année, les quelque 2 000 médecins inscrits à cet ordre n'ont utilisé que 3 000 carnets de prescriptions sur les 50 000 carnets imprimés, parce que certains tiers payants ont refusé d'accepter ces prescriptions. »
Par ailleurs, la prescription médicale unifiée sera à l'ordre du jour de la réunion que tiendra la commission parlementaire de la Santé après-demain jeudi.