Rechercher
Rechercher

Liban

Deriane tient Arabes et musulmans pour responsables des fléaux qui s’abattent sur l’Orient

Le mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane, a adressé hier un message à l'occasion de la célébration de l'anniversaire du prophète Mohammad, dans lequel il a affirmé que la crise actuelle au Liban résulte du conflit régional et du retard dans l'élection d'un nouveau président de la République.
« Chers Libanais, l'anniversaire du prophète Mohammad et du prophète Issa survient alors que notre patrie est en pleine crise, une crise qui semble empirer en raison du retard de l'élection présidentielle, du brasier régional et de la détérioration des conditions de vie sociales, politiques et économiques, a-t-il déclaré. Notre Liban est menacé, notre système politique aussi. Pendant ce temps, proches et moins proches prétendent se soucier de nous sortir du pétrin. Mais nous seuls, grâce à la coexistence et à notre longue expérience du vivre-ensemble, ainsi qu'à notre capacité à dialoguer et à nous entendre, sommes capables de régler nos problèmes quelles que soient les difficultés, forts de notre libre volonté. Tout retard, hésitation ou pari externe ne fera qu'empêcher le salut du Liban et des Libanais. »
Soulignant que seule la coexistence et le dialogue pourraient repêcher le Liban de sa crise actuelle, le mufti a enfin condamné le meurtre au nom de la religion. « Nous devons avouer clairement que le meurtre au nom de la religion est un grand fléau que l'humanité avait failli oublier, avant que quelques-uns de nos contemporains en Orient n'y retombent et ne redonnent vie à ce phénomène catastrophique, a déploré le mufti. Nous savons que la dictature politique a commis et commet des meurtres. Mais ce meurtre au nom des sunnites et des chiites, ou au nom de l'édification de tel ou tel État, est chose nouvelle. Et chacun accuse l'autre d'avoir commencé cette guerre. La vocation de notre prophète n'était que celle de l'appel à la vie, à la miséricorde et à la coexistence. Comment donc cet appel à la dignité humaine est-il donc devenu, de la part de certains de nos jeunes et de nos partis, un appel à la mort et au meurtre au nom du takfirisme mutuel ? Le Coran nous a bien appris que le combat, le meurtre au nom de la religion et l'expulsion de personnes de leurs maisons sont bien interdits à tout être humain. » Et d'ajouter : « Nous avons des responsabilités en tant que musulmans vis-à-vis de nous-mêmes, des hommes et de nos sociétés. Notre oumma souffre aujourd'hui de profondes blessures auxquelles nous devons y remédier. La mort a remplacé l'union et les bons sentiments, et la discorde et reine. Que dire aujourd'hui à notre prophète des 15 millions de déplacés en Syrie, en Irak, en Libye, au Soudan, au Yémen et en Somalie, et qui affrontent avec leurs enfants cet hiver rude ?
Que dire des 500 000 victimes arabes mortes en moins de cinq ans, et que raconter concernant les blessés par millions et les États qui croulent ? Et tout cela est bien causé par des Arabes et des musulmans... »

Le mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane, a adressé hier un message à l'occasion de la célébration de l'anniversaire du prophète Mohammad, dans lequel il a affirmé que la crise actuelle au Liban résulte du conflit régional et du retard dans l'élection d'un nouveau président de la République.« Chers Libanais, l'anniversaire du prophète Mohammad et du prophète Issa...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut