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Liban - Liban

Raï presse le clan Jaafar de livrer les assassins du couple Fakhri

Le patriarche maronite, Béchara Raï, a effectué hier une tournée dans la Békaa, présentant ses condoléances aux familles des martyrs de l'armée et des FSI assassinés par les jihadistes syriens à Ersal et célébrant à Btedii une messe en mémoire du couple Fakhri tué le 15 novembre par des miliciens du clan Jaafar.

Le patriarche Raï présentant ses condoléances à la famille Hamiyé, dont le fils a été assassiné par les jihadistes.

La journée dominicale du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a été consacrée à une tournée dans la région de la Békaa où le chef de l'Église maronite a d'abord rendu visite aux familles des deux martyrs de l'armée et du martyr des Forces de sécurité intérieure assassinés récemment par les jihadistes syriens dans le jurd de Ersal. Mgr Raï a ensuite célébré une messe de requiem dans le village maronite de Btedii, dans la région de Deir el-Ahmar, dont deux habitants, un couple de la famille Fakhri, avaient été froidement assassinés par des fugitifs du clan chiite des Jaafar qui étaient pourchassés par une patrouille de l'armée.
Dans son homélie prononcée au cours de la messe de requiem, le patriarche maronite a d'abord vivement dénoncé « les responsables politiques qui couvrent ce double assassinat pour des considérations sectaires ». Mgr Raï a appelé dans ce cadre le clan des Jaafar à livrer les assassins du couple Fakhri, soulignant qu'il ne saurait y avoir de réconciliation « sans justice ».

Le patriarche maronite a d'autre part souligné la nécessité, une nouvelle fois, d'élire dans les plus brefs délais « un président de la République qui soit capable d'assumer les graves responsabilités » auxquelles sera confronté le nouveau chef de l'État.

(Pour mémoire : A Btedii, une « solution tribale en vue, parrainée par le Hezbollah »)

Mgr Raï a entamé sa tournée par une visite de condoléances à la famille du martyr de l'armée Mohammad Maarouf Hamieh, dans la localité de Sahel Talya, dans la Békaa. Accompagné des évêques Semaan Atallah et Boulos Mounjed el-Hachem, il a été accueilli dans le village par le ministre de l'Industrie Hussein Hajj Hassan, le député et ministre Nabil de Freige, l'ancien ministre Fayez Chokr, le mufti de Baalbeck, Bakar Rifaï, des représentants du mouvement Amal et du Hezbollah, et la famille du martyr.

Dans un mot de circonstance, le patriarche maronite a notamment déclaré que « dans les circonstances difficiles que traverse le Liban, nous ne pouvons que soutenir l'État et ses institutions, dont notamment l'armée, les forces sécuritaires et les institutions militaires qui préservent la patrie, avec dignité et noblesse ». Après avoir souligné la nécessité de sauvegarder l'unité interne et la coexistence dans la Békaa, Mgr Raï a déclaré que « nous avons besoin de transcender les blessures au Liban, pays-message, et dans ce cadre, le message du pape François aux chrétiens d'Orient est adressé aussi à Maarouf Hamieh (le père du martyr de l'armée) et à sa famille ». Rendant hommage à l'action du Hezbollah et du leader du mouvement Amal et chef du législatif, Nabih Berry, le patriarche maronite a déclaré : « La Békaa est une terre agricole qui sait ce que signifie donner avec sincérité. Nous rendons hommage à tous les habitants de la Békaa et nous les appelons à préserver leur sincérité, la transparence, l'amour et la coopération. En coopérant avec l'État, nous serons en mesure de combler toutes les failles auxquelles est confronté le pays. »

Le représentant d'Amal et le père de la victime devaient à leur tour prononcer des allocutions de circonstance, rendant notamment hommage à l'action menée par le patriarche maronite.

Les autres étapes

Mgr Raï s'est ensuite rendu dans la localité de Younine afin de présenter ses condoléances à la famille du martyr de l'armée Abbas Medlej. Il a réaffirmé à cette occasion sa « solidarité avec les militaires », soulignant que « le martyre de Abbas Medlej est une grande perte pour le Liban ». « Je suis venu pour rendre hommage à l'armée libanaise et la résistance », a déclaré Mgr Raï.

(Pour mémoire : Sleiman : Le plan de sécurité doit être appliqué partout, sans exception)

Troisième étape de la tournée : la localité de Bazalieh où le patriarche maronite a présenté ses condoléances à la famille du martyr de la gendarmerie et des FSI, Ali Ramez el-Bazzal, en présence de nombreux notables de la région. « Le martyr Ali el-Bazzal est une perte pour tout le Liban, pour les Forces de sécurité intérieure, l'armée et tous les services sécuritaires, a souligné Mgr Raï. À partir de la Békaa, nous réaffirmons notre foi dans le Liban, dans le partenariat, et l'amour pour édifier le Liban, chrétiens et musulmans. »

À Btedii

Le patriarche maronite a clôturé sa tournée dans la Békaa par une messe célébrée à l'église Mar Nohra de Btedii en mémoire de Sobhi et de Nadimé Fakhri assassinés le 15 novembre devant leur maison du village par des éléments du clan Jaafar. Étaient présents à l'église le député Chant Chinchinian, membre du bloc parlementaire des Forces libanaises, l'ancien ministre Fayez Chokr, le président de la fédération des municipalités de Deir el-Ahmar, Milad Akouri, le président du conseil municipal de Baalbeck, Mohammad Hassan, et de nombreux notables de la région.

Après la lecture de l'Évangile, Mgr Raï a rappelé que Sobhi et Nadimé Fakhri « ont été tués devant leur maison par les tirs de criminels appartenant à la famille Jaafar, des fils de cette région, qui étaient pourchassés par l'armée et qui tentaient de mettre la main sur des Jeep appartenant à la famille (Fakhri) dans le but de fuir, et cela le 15 novembre dernier ». « Nous sommes venus pour présenter nos condoléances à la famille de Sobhi et de Nadimé Fakhri, ainsi qu'à l'ensemble de la famille Fakhri, et aux familles de Btedï et de Deir el-Ahmar (...). Vous exhortez l'État, et nous aussi avec vous, à faire régner la justice afin de préserver la vie des citoyens ainsi que leurs droits et leurs biens dans cette région, dans le but de préserver aussi l'autorité de l'État », a-t-il expliqué.

(Pour mémoire : Btedii en ébullition attend toujours que les assassins du couple Fakhri soient remis à la justice)

Et le patriarche maronite d'ajouter, en s'adressant à l'assistance dans l'église : « Vous avez condamné, et nous aussi avec vous, les personnalités politiques influentes qui semblent apporter une couverture à ce crime et ceux qui l'ont perpétré, leur but étant d'enregistrer des acquis politiques sectaires. Nous leur disons qu'en agissant de la sorte, vous commettez le crime une deuxième fois et vous portez atteinte à la justice, étouffant ainsi la voix de Dieu dans votre for intérieur. De ce fait, vous aussi vous méritez d'être jugés. Nous exhortons avec vous la famille Jaafar de livrer, en se basant sur l'honneur de la tribu, les assassins afin que la voie de la réconciliation leur soit ouverte. De fait, il ne saurait y avoir de réconciliation sans justice. Nous disons à l'État et aux services sécuritaires qu'il est honteux que la Békaa soit un terrain livré aux bandits de grand chemin et à ceux qui commettent des agressions contre la population. Il est honteux, comme le rapportent les habitants de la région, que certains des responsables en charge de la sécurité des citoyens se fassent corrompre pour passer sous silence ce que commettent les bandits de grand chemin. »
Sur un tout autre plan, Mgr Raï a réclamé l'élection d'un président de la République qui « soit capable d'assumer les lourdes responsabilités » qu'impose la situation présente dans le pays.


Pour mémoire

Tragédie de Btedii : « Si les coupables ne sont pas remis à la justice, on va vers le pire »

La journée dominicale du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a été consacrée à une tournée dans la région de la Békaa où le chef de l'Église maronite a d'abord rendu visite aux familles des deux martyrs de l'armée et du martyr des Forces de sécurité intérieure assassinés récemment par les jihadistes syriens dans le jurd de Ersal. Mgr Raï a ensuite célébré une messe...

commentaires (5)

Comme je l'ai dis plusieurs fois le patriarche ne me représente pas, il n'est qu'un pantin !!!

Bery tus

14 h 05, le 29 décembre 2014

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Commentaires (5)

  • Comme je l'ai dis plusieurs fois le patriarche ne me représente pas, il n'est qu'un pantin !!!

    Bery tus

    14 h 05, le 29 décembre 2014

  • Il élève la voix bien fort quand il s'attaque à ces jihadistes sunnites, ce râëéhhh sis Qannoûbîne ! Par contre, on ne l'entend jamais critiquer le boucher aSSadique d'à côté sis Damas et Laodicée, sauf en le chuchotant aux oreilles bien longues de quelques-uns ! Bizarre ! Ont-ils quelque chose sur lui, ces bää bää bääSSyriens-là ou quoi ? !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 31, le 29 décembre 2014

  • ENCORE ILS CIRCULENT LIBRES... LES ASSASSINS ? QUELLE HONTE ! DANS CE PAYS... MAIS QUELLE HONTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 29, le 29 décembre 2014

  • Rentrez ! Rentrez à Bkérkéh, rentrez ! Ça suffit, tout ce tokhbîîîss baäâââh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 54, le 29 décembre 2014

  • C’est du n’importe quoi ! Car, que fait-on alors avec la politique de "distanciation" prônée par "l’État" libanais, râëéhhh ? Avec surtout la présence à ces condoléances de ce bääSSyrien Chokor, d’Amal et de ce héZébbb, sauf si cela voudrait dire que ces militaires tués de l’armée étaient aussi des partisans de ces trois formations ! En sus, ce même râëéhhh ajoute : "Je suis venu pour rendre hommage à l'armée libanaise et la résistance (de ce même héZébbb, quoi !)" ! Ce qui signifie, que pendant que ce héZébbb guerroie l’opposition syrienne au régime bääSSyrien sur le propre sol syrien, ce soldat tué sur le sol libanais le fut parce qu’il voulait empêcher ces opposants de fuir vers le sol libanais. Est-ce bien là le rôle de cette libanaise armée d’un "État" préconisant la politique de "distanciation" ? Ou, serait-ce plutôt une ingérence flagrante dans la guerre civile syrienne ? Du n’importe quoi, en effet ; râëéhhh ! Sa profonde méditation sous forme de prière à Bkérkéh lui irait mieux, au lieu de se mêler de Politique. Car ce n’est pas le rôle qui incombe.... à un moine maronite, mahééék, comme lui !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 25, le 29 décembre 2014

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