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Liban

Salam de Bkerké : Cette situation ne peut plus durer

C'est du perron du siège patriarcal de Bkerké que le Premier ministre, Tammam Salam, a lancé hier son appel pour l'élection d'un président, en mettant en garde contre la gravité de la situation actuelle.
Le chef du gouvernement s'est rendu dans la matinée auprès du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, pour lui présenter ses vœux à l'occasion de la fête de la Nativité. Dans une déclaration à la presse au terme de l'entretien qui a porté sur l'actualité locale et le dossier des otages militaires, M. Salam a fait remarquer que « la situation au Liban n'est guère rassurante », après avoir souligné la tristesse qui plane sur les fêtes de fin d'année, en raison du dossier des otages « qui sont en danger et dans une situation humanitaire inacceptable ».
Il a renouvelé son appel à l'élection d'un président « parce qu'un corps sans tête ne sera jamais complet ». « Au sein du gouvernement, nous essayons de combler cette vacance, mais cette situation ne peut plus durer. Elle est malsaine. Je me dois d'être transparent et honnête. En dépit de tous les compliments que nous recevons pour le rôle que nous assumons, je dois dire que cette situation n'est pas confortable. La situation n'augure pas d'éclaircies sérieuses, tant que le poste de président de la République reste vacant », a indiqué le chef du gouvernement avant d'ajouter : « Tous les dossiers fondamentaux sont suspendus parce qu'il n'est pas possible de les traiter convenablement sans un chef de l'État. Ce gouvernement de coalition a pu en assurer le minimum, à travers les mesures qu'on a prises pour maintenir cette équipe et préserver son rôle. Mais si la situation demeure inchangée, les éléments négatifs nocifs pour le pays vont continuer de s'accumuler. Tout le monde suit le rendement du gouvernement, mais je dois avertir qu'on est loin de ce qui doit être fait. »
M. Salam a relevé que le dialogue ouvert entre le courant du Futur et le Hezbollah peut avoir des retombées positives sur la scène locale, d'autant qu'il contribue, selon lui, à désamorcer la tension communautaire. Il a par ailleurs mis en garde contre tout le verbiage autour du dossier des militaires otages. Selon lui, « le folklore verbal » nuit à ce dossier. Il a exhorté les hommes politiques, les responsables, les familles et les médias à ne plus l'aborder publiquement, affirmant que dans tous les pays du monde, c'est dans le secret que les négociations autour de la libération d'otages se déroulent. « Le folklore des derniers mois n'a pas contribué à les libérer et a coûté la vie à quatre d'entre eux », a déploré le chef du gouvernement.

C'est du perron du siège patriarcal de Bkerké que le Premier ministre, Tammam Salam, a lancé hier son appel pour l'élection d'un président, en mettant en garde contre la gravité de la situation actuelle.Le chef du gouvernement s'est rendu dans la matinée auprès du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, pour lui présenter ses vœux à l'occasion de la fête de la Nativité. Dans...

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