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Liban - Citoyen grognon

Mère courage

Nisrine Rouhana n'avait que 38 ans. Mariée, mère de deux enfants, elle a été assassinée par son mari, mardi dernier. Elle avait pourtant eu le courage de quitter le domicile conjugal et de recourir à la justice pour se protéger de son époux toxicomane qui la battait régulièrement. Malgré la protection judiciaire dont elle bénéficiait, la jeune femme a été enlevée par ce dernier à son lieu de travail à Achrafieh, sous la menace d'un pistolet et d'un couteau. Forcée à monter dans sa voiture, elle a été emmenée à Nahr Ibrahim, où elle a été abattue froidement de plusieurs balles. Son corps a été retrouvé dans la nature. Horrible fin pour cette mère courage, privée de ses enfants depuis plus de six mois.
Cette fois, ce n'est pas l'absence de loi qui est en cause. C'est en dépit de l'adoption en avril 2014 de la loi contre la violence domestique qu'un homme s'est emparé de la vie de sa femme et mère de ses enfants. Ce qui est encore plus déplorable, c'est que les forces de l'ordre n'ont pas réagi, ou alors qu'elles ont réagi trop tard.
Elles ont failli à leur devoir et négligé de protéger efficacement Nisrine. Elles auraient pourtant dû la sauver des griffes de son bourreau. Leurs excuses plates n'y changeront rien. Pas plus que le louable discours de l'ancien président Michel Sleiman, contre la violence faite aux femmes, à l'occasion de la Journée mondiale, le 25 novembre.
Pis encore. On ne peut que se demander comment une femme enlevée à son lieu de travail par un mari connu pour être violent et toxicomane peut-elle passer inaperçue. N'a-t-elle donc ni collègues, ni amies, ni connaissances prêtes à la secourir ou à ameuter la république ?
La mort de Nisrine est inadmissible, comme l'est toute mort injuste, atroce et violente. Elle est d'autant plus grave que les mécanismes d'application de la loi contre la violence domestique semblent ne pas avoir été mis en place, ou si mal.
Nos politiciens sont bien trop occupés à gérer leurs querelles intestines pour s'en préoccuper. Et puis les droits de la femme ne sont pas vraiment leur priorité, pour l'instant. Ils ont d'autres chats à fouetter.
Mais la famille de Nisrine demande des comptes. C'est son droit le plus absolu.

Nisrine Rouhana n'avait que 38 ans. Mariée, mère de deux enfants, elle a été assassinée par son mari, mardi dernier. Elle avait pourtant eu le courage de quitter le domicile conjugal et de recourir à la justice pour se protéger de son époux toxicomane qui la battait régulièrement. Malgré la protection judiciaire dont elle bénéficiait, la jeune femme a été enlevée par ce dernier à...

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A la guillotine. C'est a la guillotine que doit passer toute la classe politique actuelle. Et ce serait pour elle une fin relativement douce...

Remy Martin

16 h 53, le 29 novembre 2014

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Commentaires (1)

  • A la guillotine. C'est a la guillotine que doit passer toute la classe politique actuelle. Et ce serait pour elle une fin relativement douce...

    Remy Martin

    16 h 53, le 29 novembre 2014

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