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À La Une - Irak/Syrie

Les forces irakiennes repoussent un assaut de l'EI dans l'ouest

La prise totale de Ramadi permettrait aux jihadiste d'asseoir leur autorité sur la province stratégique d'Al-Anbar.

"Si nous perdons Al-Anbar, nous perdrons l'Irak", a déclaré à la télévision le gouverneur de la province Ahmed al-Doulaimi depuis l'Allemagne, où il est soigné après avoir été blessé par un tir d'obus en septembre. AFP/ YOUNIS AL-BAYATI

Les forces irakiennes et des tribus alliées ont repoussé une offensive du groupe Etat islamique (EI) contre Ramadi, le chef-lieu de la province stratégique d'Al-Anbar que les jihadistes contrôlent déjà en grande partie.

Les combats qui se sont déroulés ces derniers jours à Ramadi mais aussi autour de Kirkouk, dans le nord, démontrent que la lutte contre l'EI est loin d'être gagnée en Irak, malgré de récents succès limités des forces de Bagdad.

A Ramadi, "nous avons été en mesure de stopper (mercredi soir) l'avancée des combattants près du siège du gouvernement régional", qui était l'objectif de l'assaut de l'EI, a indiqué jeudi le colonel Haytham al-Daraji, des forces irakiennes. Il a précisé que plus de dix raids aériens avaient visé les troupes jihadistes et que des renforts avaient été envoyés par Bagdad alors que des centaines de membres des tribus combattent aux côtés des forces régulières.

L'EI contrôle déjà certains quartiers de Ramadi ainsi que la ville de Fallouja, plus à l'est, depuis le début de l'année. La prise totale de Ramadi lui permettrait d'asseoir son autorité sur la province stratégique d'Al-Anbar, frontalière de la Jordanie, de l'Arabie saoudite, mais aussi de la Syrie, où les jihadistes contrôlent également de vastes pans de territoires. "Si nous perdons Al-Anbar, nous perdrons l'Irak", a déclaré à la télévision le gouverneur de la province Ahmed al-Doulaimi depuis l'Allemagne, où il est soigné après avoir été blessé par un tir d'obus en septembre.

 

(Pour mémoire : L'armée irakienne reprend deux localités aux islamistes ; Assad lance un SOS)

 

L'EI vise des champs pétroliers

Après leur déroute au début de l'offensive jihadiste en juin, les forces gouvernementales tentent depuis quelques mois de regagner du terrain avec l'aide des combattants kurdes, de milices chiites et de tribus sunnites, et avec le soutien aérien de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.

Elles ont réussi à reprendre Jurf al-Sakhr, au sud de Bagdad, Baïji, au nord de la capitale, et à faire reculer l'EI dans des zones situées aussi au nord.

Mais trois des principales villes du pays -Mossoul, Tikrit et Fallouja, restent aux mains des jihadistes. Et, jusqu'à présent, toutes les offensives lancées à Tikrit ont échoué, tandis que la bataille de Ramadi est loin d'être gagnée et que celle de Mossoul n'a pas débuté.

Dans le nord, les combattants kurdes devaient faire face à une attaque de l'EI dans la province pétrolière de Kirkouk (240 km de Bagdad). Les jihadistes "visent Kirkouk et veulent prendre les sites pétroliers", a précisé un commandant peshmerga Westa Rasul.

L'EI a temporairement réussi à s'emparer d'un village proche de Kirkouk, mais les peshmergas, appuyés par des frappes de la coalition, ont réussi à le reprendre, selon les forces kurdes. Le groupe extrémiste sunnite se sert des revenus des sites gaziers et pétroliers qu'ils occupent en Syrie et en Irak pour financer ses activités au sein du "califat" qu'il a décrété sur les régions conquises à cheval sur ces deux pays.

 

(Dossier : Quelles sont les principales sources de financement de l'État islamique ?)


Embuscade meurtrière en Syrie

Accusé de crimes contre l'Humanité, l'EI regroupe des dizaines de milliers de combattants, dont des Occidentaux et est responsable de viols, rapts, exécutions et crucifixions dans les régions sous on contrôle en Irak comme en Syrie.

Dans ce dernier pays ravagé par la guerre civile depuis près de quatre ans, les troupes du régime ont tué 50 rebelles dans une embuscade mercredi soir à l'est de Damas, selon l'agence officielle SANA.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé que 30 personnes avaient péri dans l'attaque dans la région de la Ghouta orientale, mais a souligné qu'il n'était pas en mesure de préciser le nombre de civils et de rebelles parmi les victimes. Selon cette ONG, les combattants du mouvement chiite libanais Hezbollah, qui soutiennent le régime dans sa guerre contre les rebelles, ont pris part à cette attaque.

Le conflit en Syrie a commencé en mars 2011 par un mouvement de contestation pacifique durement réprimé par le régime qui s'est ensuite transformé en rébellion armée. Celle-ci a été largement éclipsée ces derniers mois par l'implication de groupes jihadistes, notamment l'EI, dans la guerre.

 

Repère

Comment est organisé le groupe Etat islamique?

Les forces irakiennes et des tribus alliées ont repoussé une offensive du groupe Etat islamique (EI) contre Ramadi, le chef-lieu de la province stratégique d'Al-Anbar que les jihadistes contrôlent déjà en grande partie.
Les combats qui se sont déroulés ces derniers jours à Ramadi mais aussi autour de Kirkouk, dans le nord, démontrent que la lutte contre l'EI est loin d'être gagnée en...

commentaires (3)

Les "forces" irakiennes ! On dirait l'armée égyptienne au Sinaï en 67....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 48, le 28 novembre 2014

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Commentaires (3)

  • Les "forces" irakiennes ! On dirait l'armée égyptienne au Sinaï en 67....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 48, le 28 novembre 2014

  • Les "forces" irakiennes ! C'est à mourir.... de rire !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 06, le 28 novembre 2014

  • Suivant les informations collectées par l'armée syrienne, la Turquie, les Etats Unis et les binsaouds avaient planifié une vaste offensive contre Nobol et al Zahra dans le nord d'Alep . l'armée legitime a toutefois fait échec à cette vaste offensive préméditée, à l'aide du Hezb en infligeant de très lourdes pertes aux salafwahab. selon Al Ahed, peu de temps avant le début de l'offensive contre les deux cités d'Alep les officiers américains et de cetains pays arabes se sont réunis en Turquie pour planifier la chute de ces deux cités. il s'agit de deux villages alaouites avec quelques 17000 jeunes entrainés et prêts au combat qui attendent la fin du siège slafwahab de leur ville pour pouvoir rejoindre l'armée nationale . Nobol et Al Zahra se trouvent en plus sur une route donnant accès à la Turquie ce qui fait que la chute de ces deux villes auraient largement facilité le trafic d'armes et de munitions en provenance de la Turquie pour eux.La réunion en Turquie aura été en effet une tentative destinée à changer la donne sur le champ de la bataille à Alep où l'armée syrienne est en nette progression sur tous les fronts . les officiers de renseignement us et leurs larbins arabes projettaient en effet de provoquer la chute de Nobol et de Al Zahra, les sources bien informées souligne qu'Alep a depuis 2011 constitué l'un des principaux axes des évolutions en Syrie,selon ces sources, les milices armées s'étaient procurées ces derniers jours une grosse quantité d'armes et de munitions

    FRIK-A-FRAK

    14 h 53, le 27 novembre 2014

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