Le 14 Mars dénonce « la duplicité » du Hezbollah dans la gestion du dossier des militaires otages

Le secrétariat général du 14 Mars a condamné hier la « duplicité du Hezbollah » dans son traitement du dossier des otages retenus par les miliciens de Daech et d'al-Nosra.
Le 14 Mars a ainsi dénoncé les négociations menées par le parti chiite avec les miliciens islamistes dans le Qalamoun pour obtenir la libération de l'un de ses combattants, alors qu'« il empêche » l'État d'en faire de même pour assurer le retour des militaires retenus en otage par ces mêmes groupes.
« Ce marché montre une face supplémentaire du manque d'autorité de l'État, que le parti utilise lorsqu'il ne peut parvenir à ses fins, et qu'il outrepasse lorsqu'il le peut, agissant de manière unilatérale. Le Hezbollah libère ainsi ceux qu'il qualifie de takfiris et de terroristes, et les utilise pour marchander. Et, bien qu'étant membre du gouvernement, il fait fi de la cellule de crise qui œuvre pour la libération des militaires et empêche tout échange possible », a indiqué le 14 Mars dans un communiqué, à l'issue de sa réunion hebdomadaire à Achrafieh sous la présidence de son coordinateur général, Farès Souhaid.
« L'enlèvement criminel des militaires est d'ailleurs le résultat direct des combats du Hezbollah en Syrie. Le parti est responsable de cette crise et de la classification des prisonniers entre "les fils de l'État", qui ne méritent pas la liberté, et "les partisans" qui méritent sa protection », a-t-il noté.
« La question des militaires enlevés constitue une priorité nationale. Elle concerne tous les Libanais, quelle que soit leur coloration politique ou confessionnelle. Elle représente une atteinte à leur dignité. Les Libanais attendent le règlement de cette question par le biais des efforts du gouvernement. Une solution est devenue nécessaire par égard pour les familles des militaires et pour l'intérêt et le prestige de l'État. L'échec de ce dernier face à chaque test entraîne des répercussions qui plongent le Liban de plus en plus dans l'inconnu », ajoute le 14 Mars dans son communiqué.
Le secrétariat général a par ailleurs dénoncé le fait que le vacance présidentielle se soit transformée en accoutumance, mettant en garde contre la banalisation gravissime de cette situation. Aussi a-t-il de nouveau appelé les députés à se rendre immédiatement à la Chambre pour élire un président en vertu des mécanismes démocratiques en vigueur dans le monde, comme cela s'est produit en Tunisie.