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Liban

Vingt-cinq ans après l’assassinat de Moawad, le souvenir d’un « homme de l’indépendance »

Michel Moawad, accompagné de sa famille, allant déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de son père hier.

Une messe a été célébrée hier en l'église Notre-Dame de Zghorta pour la vingt-cinquième commémoration de l'assassinat du président de la République René Moawad, tué ainsi que ses compagnons par une voiture piégée à Beyrouth le 22 novembre 1989. La messe a été célébrée par le vicaire patriarcal de la région de Kobbé, Mgr Maroun Ammar, avec la participation de l'évêque Boulos Émile Saadé, en présence de la veuve du président assassiné, l'ancienne députée Nayla Moawad, de son fils Michel et de personnalités de la région.
Mgr Saadé a salué en René Moawad « un président dont le nom restera lié à l'indépendance ». « Le Liban a besoin aujourd'hui d'hommes politiques de cette trempe, qui privilégient l'intérêt national à l'intérêt personnel », a-t-il ajouté.
Une gerbe de fleurs a par ailleurs été déposée sur la tombe du président martyr par une délégation de jeunes du Mouvement de l'indépendance, que préside son fils Michel Moawad. Celui-ci, au cours d'une conférence qu'il donnait à l'invitation du courant du Futur à Tripoli, a estimé qu'« avec René Moawad, c'est l'entente nationale, le développement, la véritable réforme, l'État souverain, qui ont été assassinés ». Il est revenu sur les tentatives de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri de cohabiter avec la tutelle syrienne, en renonçant à la souveraineté du Liban en faveur de la création d'un espace de liberté et de démocratie, ce qui s'est avéré « impossible ». « C'est ce qui a poussé l'ancien Premier ministre à déclarer peu de temps avant son assassinat que le Liban ne peut être gouverné de Damas », a souligné Michel Moawad.
M. Moawad a vu dans la révolution du Cèdre « un premier mouvement populaire islamo-chrétien ». Mais il a déploré qu'après le 7 mai 2008, « le Liban est revenu à l'équation d'avant 2005, ce qui a conféré au Hezbollah toutes les clés du pouvoir concernant la souveraineté et la sécurité au Liban ». Il a estimé qu'il était impossible de « poser les fondations d'un État, d'une liberté, d'une indépendance, d'une démocratie, d'un développement, d'une croissance économique... en l'absence d'un seul État et d'une seule armée ». Évoquant les nouvelles menaces terroristes, Michel Moawad a souligné qu'« il n'est pas possible de combattre un extrémisme par un autre, de condamner ce qui se passe à Ersal et de transformer en saints les assassins de Rafic Hariri et des martyrs de la révolution du Cèdre ».
Samedi, une gerbe de fleurs avait été déposée par le ministre de l'Information Ramzi Jreige à l'endroit même de l'assassinat du président Moawad à Beyrouth. Mme Moawad était présente ainsi que son fils Michel et sa famille, et un certain nombre de personnalités.

Une messe a été célébrée hier en l'église Notre-Dame de Zghorta pour la vingt-cinquième commémoration de l'assassinat du président de la République René Moawad, tué ainsi que ses compagnons par une voiture piégée à Beyrouth le 22 novembre 1989. La messe a été célébrée par le vicaire patriarcal de la région de Kobbé, Mgr Maroun Ammar, avec la participation de l'évêque...

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