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Économie - Consommation

L’inflation aussi est sujette à la situation politico-sécuritaire depuis 2011

Les prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées ont connu une hausse de 13,5 % entre 2011 et septembre 2014, a révélé une étude du Lebanon Brief de la Blom Bank sur les moteurs de l'inflation au Liban depuis 2011.
« Les prix alimentaires ont suivi la tendance internationale à la hausse et ont été affectés par les événements locaux et régionaux », écrit la Blom Bank. Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les prix des produits alimentaires dans le monde ont connu un pic de 22 % en 2008 et de 25 % en 2011. Au Liban, cela s'est traduit par une hausse des prix de 18 % en 2008 et de 6 % pour cette même catégorie de produits en 2011. Le ralentissement de cette augmentation en 2011 s'explique, selon le Lebanon Brief, par l'émergence du printemps arabe qui a stimulé la demande arabe de produits alimentaires libanais.
En ce qui concerne le logement, le rapport souligne une hausse considérable des prix sur cette période résultant d'un déséquilibre entre l'offre et la demande de biens immobiliers. Les incitations de la Banque du Liban et l'afflux de réfugiés syriens au Liban ont joué leur rôle dans l'évolution des prix du marché. Selon les estimations du Lebanon Brief, l'inflation sur le marché immobilier se serait établie à environ 5 % par an entre 2011 et 2013. En 2014 et de manière mensuelle, l'indice des prix à la consommation (IPC) révèle une augmentation de 0,3 % du composant « logement » , tant au niveau des prix des locations que des achats. Par ailleurs, les prix de l'eau, de l'électricité, du gaz et d'autres combustibles ont connu une hausse de 12 % et de 7 % entre 2011 et septembre 2014, toujours selon les mêmes sources.

L'habillement affecté par la crise du tourisme
Alors que l'industrie textile affichait encore une hausse de 4 % de ses prix entre 2011 et 2012, le secteur n'a pas réussi à maintenir cette tendance à la hausse, victime par la désertion des touristes arabes et étrangers. Les prix de l'habillement ont ainsi affiché une baisse des prix de 8 % en rythme annuel entre 2012 et 2013. Ce secteur est particulièrement dépendant de la situation sécuritaire locale et régionale, précise le rapport de la Blom. De manière plus positive, l'industrie textile a affiché des signes de reprise en 2014, par une progression de ses prix de 14,3 %. Le rapport explique cette tendance par la formation du nouveau cabinet en février dernier.
Contre toute attente et en dépit de la crise du tourisme, les composants « restaurants, hôtels et loisirs » de l'IPC ont augmenté de 17 % entre 2011 et septembre 2014. Si les hôtels de la capitale libanaise ont dû revoir leur prix à la baisse pour faire face à la désertion des visiteurs (-26 % du tarif moyen des chambres selon le cabinet Ernst & Young), le reste des hôtels du pays auraient augmenté leurs tarifs, face à une hausse de la demande en provenance des réfugiés syriens, toujours selon les mêmes sources.

Les prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées ont connu une hausse de 13,5 % entre 2011 et septembre 2014, a révélé une étude du Lebanon Brief de la Blom Bank sur les moteurs de l'inflation au Liban depuis 2011.« Les prix alimentaires ont suivi la tendance internationale à la hausse et ont été affectés par les événements locaux et régionaux », écrit la Blom...

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