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Liban - Liban

Tragédie de Btedii : « Si les coupables ne sont pas remis à la justice, on va vers le pire »

Le crime de Btedii-Deir el-Ahmar se poursuit, l'on peut dire, depuis samedi. De la famille Fakhri, agressée par des fugitifs armés qui tentaient de voler leurs deux voitures, Nadima a été la première à succomber à ses blessures. Hier à l'aube, son mari, Sobhi, grièvement blessé, est décédé à son tour, tandis que leur fils, Roméo, est toujours hospitalisé à l'hôpital universitaire de Dar al-Amal. Cette tragédie a plongé dans la tristesse et la colère le village de Deir al-Ahmar, dont les notables tentent de contenir les possibles dérapages. L'affliction est en effet doublée d'une frustration encore plus amère, celle de voir que les assassins, de la famille Jaafar, n'ont toujours pas été arrêtés.


Après le sit-in observé dimanche soir par les habitants sur la route Deir al-Ahmar-Iaat, réclamant l'arrestation des coupables, des membres du clan Jaafar des quartiers de Dar Wassi'a et Charawina se sont réunis à Charawina, au domicile de Abou Hatem Jaafar. Dans un communiqué, le clan a déploré les décès de Nadima et Sobhi Fakhri, et souhaité « le rétablissement rapide de Roméo ».
« Nous avions pris la décision de ne pas nous exprimer sur l'affaire, par respect pour les sentiments de la famille Fakhri. Néanmoins, pour éviter la politisation de l'incident, nous aimerions émettre quelques remarques », peut-on lire dans le texte. Citant l'imam Moussa Sadr « qui disait qu'une balle tirée sur Deir al-Ahmar et ses environs, c'est une balle tirée sur moi », la famille Jaafar a stigmatisé la portée confessionnelle incorporée à l'incident par certains médias. Le clan a surtout apporté une précision sur les circonstances de l'incident de Btedii. « Nos proches de la famille Fakhri savent que lorsqu'un membre de la famille Jaafar entre dans leur domicile, c'est pour solliciter leur aide et leur protection, les deux familles étant liées depuis plusieurs décennies. » S'agissant néanmoins de l'incident de Btedii, « une altercation a eu lieu à l'intérieur du domicile, provoquant des tirs en provenance de plus d'une source, conduisant à cette grande perte, qui est la nôtre aussi », a conclu la famille.
Comble du paradoxe, le chef de la tribu Jaafar, Yassine Ali Jaafar, fils de l'ancien député décédé Ali Hamad Jaafar, a renvoyé à l'État la responsabilité de l'émergence des gangs poursuivis par la justice et qui « sèment la pagaille » dans les quartiers de Charawina et Dar Wassi'a, « délaissés par l'État ».

 

Geagea
Le vicaire épiscopal, Mgr Hanna Rahmé, a estimé que le communiqué de la famille Jaafar ne fait que « jeter de l'huile sur le feu », et a appelé à l'arrestation immédiate des coupables, « au risque de conduire la région au pire ».
Les députés du bloc de Baalbeck-Hermel, qui ont tenu hier une réunion exceptionnelle, doivent publier aujourd'hui un communiqué appelant la famille Jaafar à remettre les fugitifs aux autorités, afin d'éviter la discorde, selon des informations de l'agence al-Markaziya.


Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a consacré hier une conférence de presse à Maarab pour appeler les habitants de Deir al-Ahmar et de Btedii à « garder le calme et à s'abstenir de tout acte susceptible d'ébranler la paix civile ou la sécurité ». Il leur a promis d'aboutir à l'arrestation des assassins par « nos contacts avec les responsables ». Se désolant en outre du communiqué de la famille Jaafar, qui « n'est ni conforme à la vérité ni au comportement traditionnel des tribus de la Békaa », Samir Geagea a appelé le procureur général de la Békaa à considérer le communiqué comme une note d'information. Il a déploré enfin le choix de certains de « bloquer les routes en faveur des coupables ».

 

 

Le crime de Btedii-Deir el-Ahmar se poursuit, l'on peut dire, depuis samedi. De la famille Fakhri, agressée par des fugitifs armés qui tentaient de voler leurs deux voitures, Nadima a été la première à succomber à ses blessures. Hier à l'aube, son mari, Sobhi, grièvement blessé, est décédé à son tour, tandis que leur fils, Roméo, est toujours hospitalisé à l'hôpital...

commentaires (2)

Les indigènes du clan Corleone versus les encore plus indigènes qu'eux, ceux du clan des Barzini.... !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 05, le 18 novembre 2014

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Commentaires (2)

  • Les indigènes du clan Corleone versus les encore plus indigènes qu'eux, ceux du clan des Barzini.... !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 05, le 18 novembre 2014

  • UN CRIME DES PLUS LAIDS ! ATTENDONS VOIR SI ON VA LIVRER LES ASSASSINS OU LES ENVOYER EN SYRIE ET QUI COUVRIRA OU NON CET ABOMINABLE CRIME !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 27, le 18 novembre 2014

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